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Trump et les attentats de 2015 en France : Hollande et Valls indignés

“Simagrées obscènes”, “indécent”: l’ex-président français François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls ont vivement dénoncé samedi les propos de Donald Trump, qui s’est appuyé sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris pour défendre le droit de porter une arme.

“Les propos honteux et les simagrées obscènes de Donald Trump en disent long sur ce qu’il pense de la France et de ses valeurs”, a estimé François Hollande dans un communiqué. “L’amitié entre nos deux peuples ne sera pas entachée par l’irrespect et l’outrance. Toutes mes pensées vont aux victimes du 13 novembre”, a-t-il ajouté.

“Indécent et incompétent. Que dire de plus?” a tweeté Manuel Valls en accompagnement d’une dépêche sur les propos de Donald Trump.

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi à la convention de la NRA, le puissant lobby pro-armes, que les attentats du 13 novembre 2015 à Paris auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées.

“Elles ont été tuées brutalement par un petit groupe de terroristes qui avaient des armes. Ils ont pris leur temps et les ont tués un par un. Boum, viens là; boum, viens là; boum, viens là”, a raconté le président, en faisant avec la main le geste d’un jihadiste tirant au pistolet sur les victimes.

“Mais si un employé, ou juste un client avait eu une arme, ou si l’un de vous dans l’assistance avait été là avec une arme pointée dans la direction opposée, les terroristes auraient fui ou se seraient fait tirer dessus, et ça aurait été une toute autre histoire”, a affirmé M. Trump.

“Indignation et dégoût après les propos de Donald Trump sur les attentats du 13-Novembre. Solidarité avec les victimes et les Français choqués. La transgression, c’est l’irrespect”, a aussi tweeté l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur au moment des attentats.

Le 13 novembre 2015, 130 personnes ont été tuées et plusieurs centaines ont été blessées dans une série d’attentats à Paris et Saint-Denis, près de la capitale, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).

Un des commandos avait tué 90 personnes dans la salle de concert du Bataclan. Les premières forces de sécurité à intervenir étaient des policiers de terrain.

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