L’annonce par la Corée du Nord d’un nouvel essai nucléaire réussi continue de susciter des réactions à travers le monde. Le président américain Donald Trump a affirmé dimanche qu’il envisageait d’arrêter “tous les échanges commerciaux” avec les pays faisant des affaires avec Pyongyang, après l’annonce d’un nouveau test nucléaire mené par la Corée du Nord.
“Les Etats-Unis examinent la possibilité, en plus d’autres options, de mettre fin à tous les échanges commerciaux avec tout pays faisant des affaires avec la Corée du Nord”, a-t-il indiqué dans un tweet dans lequel il ne cite pas directement la Chine, destinataire de quelque 90% des exportations nord-coréennes.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a appelé dimanche la communauté internationale à “ne pas céder aux émotions” après l’annonce par la Corée du Nord d’un sixième essai nucléaire, qui crée une “menace réelle” dans la région.
Lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, M. Poutine a appelé à “ne pas céder aux émotions, à agir de manière calme et pondérée” et a souligné que les problèmes de la péninsule coréenne “ne devaient être réglés que par des moyens politiques et diplomatiques”, selon un communiqué du Kremlin.
Cet essai de Pyongyang “torpille le régime mondial de non-prolifération, viole les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et le droit international et crée une menace réelle pour la paix et la stabilité régionale”, a cependant souligné M. Poutine, cité dans le communiqué.
Le président russe s’est également entretenu de la situation dimanche en Chine avec le président chinois Xi Jinping. Les deux dirigeants se sont dits “profondément préoccupés” par la situation dans la péninsule coréenne et ont souligné “la nécessité de ne pas laisser la situation se transformer en chaos”, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les deux hommes ont appelé toutes les parties concernées à la “retenue” et à rechercher une solution “uniquement par des moyens politiques et diplomatiques”, tout en soulignant qu’une nucléarisation de la péninsule est “inacceptable”, selon M. Peskov.