Cinq personnes, dont l’assaillant, ont été tuées dans une attaque mardi soir près de la synagogue de Djerba en Tunisie, a annoncé le ministère de l’Intérieur tunisien dans un communiqué.
Parmi les victimes figurent deux visiteurs de ce lieu de culte juif, un Tunisien âgé de 30 ans et un Français âgé de 42 ans, qui ont été tués après qu’un gendarme ait ouvert le feu, d’une façon « anarchique » sur ses collèges, aux abords de cette synagogue, selon la même source.
Dix blessés, dont six membres des forces de sécurité, ont été enregistrés dans cette attaque, selon la même source.
L’attaque a été perpétrée par un gendarme tunisien qui a d’abord tué un de ses collègues pour s’emparer de ses munitions, avant de se diriger aux abords de la synagogue où il a ouvert le feu sur ses collègues en charge de la sécurité du lieu de culte, avant d’être abattu. Sur place, il a tué un membre des forces de sécurité et deux visiteurs de la synagogue.
Fusillade près de la synagogue de Djerba : la France dénonce un attentat
L’assaillant était un membre de la garde nationale tunisienne. Le ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé avoir ouvert une enquête pour « élucider les motifs de cette agression lâche », mais il s’est gardé de parler d’attentat.
En revanche, la France a exprimé sa « consternation » et une « profonde tristesse » après l’attentat perpétré à Djerba. Elle a condamné avec la « plus grande fermeté cet acte odieux, perpétré pendant un pèlerinage annuel juif ».
La synagogue de Djerba, qui est la plus vieille d’Afrique, a reçu cette année entre 6.000 et 7.000 visiteurs. En 2002, un attentat-suicide avait fait 21 morts dans cette même synagogue, vieille de plus de 2.500 ans, qui est un lieu de pèlerinage juif et l’un des monuments touristiques de la ville de Djerba.