Société

Turquie, Tunisie, Zanzibar… Où partiront les Algériens cet été ?

Touchées de plein fouet par la crise sanitaire liée au Covid-19, les agences de voyages en Algérie misent beaucoup sur la prochaine saison estivale.

A l’arrêt pendant quasiment plus de deux ans en raison des différentes restrictions de voyages, et notamment de la fermeture des frontières aériennes, les professionnels algériens du tourisme espèrent pouvoir faire redécoller leurs activités cet été.

Reprise timide

Bien que l’annonce par le ministère des Transports, le 19 mai dernier, d’un nouveau programme de vols internationaux d’Air Algérie et de traversées maritimes ait été perçue par de nombreuses agences de voyages comme une véritable bouffée d’oxygène, nombre d’entre elles estiment que la saison estivale  sera” difficile”.

“Oui, il y a une reprise, mais elle est très timide”, a déclaré à TSA ce mercredi le gérant de l’agence de voyages Wonderful Travel. Selon lui, “ce qui est proposé est largement inférieur à la demande”.

Un avis partagé par le manager de l’agence Hydra voyages. “Il y a une demande très importante mais les offres manquent. Le planning de l’aviation est insuffisant par rapport à la demande. Il y a peu de billets et ils sont chers. La saison sera difficile”, a-t-il dit.

Côté offres, sans surprises, trois destinations ont la cote cette année : la Tunisie, la Turquie et l’Égypte.

“Il y a une forte demande vers ces destinations. Il n’y a pas de problème de visa pour se rendre dans ces pays. Les Algériens privilégient toujours ces destinations”, explique le deuxième intervenant.

“La destination phare est toujours la Tunisie, mais le fait que la frontière terrestre entre l’Algérie et la Tunisie soit encore fermée est un grand problème”, souligne le gérant de l’agence  Wonderful Travel.

Les deux spécialistes du tourisme pointent un autre problème la cherté des prix des billets d’avion vers l’international. Tous deux s’accordent à dire que “les prix ont augmenté entre 35 et 40 %” par rapport aux années précédentes.

Une multitude d’offres

Cet été, de nombreuses agences de voyages en Algérie proposent des voyages vers la station balnéaire égyptienne de Sharm el-Sheikh.

Pour un séjour d’une semaine, au mois de juillet, dans un hôtel 3 étoiles de cette ville, située à la pointe sud du désert du Sinaï, sur la mer Rouge, il faut compter pas moins de 150.000 DA par personne. Le tarif peut atteindre les 225.000 DA par personne s’il s’agit d’un hôtel 5 étoiles, en all inclusive.

Autre destination particulièrement appréciée par les Algériens : la Turquie. Sur les différents sites des agences de voyages algériennes, de nombreuses formules de voyages pour la Turquie sont proposées, et notamment des séjours à Istanbul, Antalya, İzmir et Ankara.

Côté tarifs, les prix varient en moyenne entre 130.000 DA pour un séjour de six jours, au mois d’août prochain, dans un hôtel trois étoiles d’Istanbul, et 228.000 DA pour un circuit de dix jours combinant plusieurs villes du pays, à la même période.

Pour un voyage à l ‘étranger, la Tunisie est en tête de liste des pays les moins chers. Des agences de voyages à Alger proposent des séjours à Hammamet ou Monastir à partir de 63.000 DA par personne, avec hébergement dans un hôtel trois étoiles, billet d’avion inclus.

Outre ces trois destinations, de nombreuses agences proposent pour cet été des voyages à Zanzibar. Le prix moyen affiché par les agences de voyages pour un séjour d’une dizaine de jours, en demi pension dans un hôtel quatre étoiles de cet archipel de Tanzanie, est de 300.000 DA par personne.

“Pour cet été, de nombreuses familles ont opté pour des voyages à la carte. Pour dix jours, les prix varient entre 70.000 DA par personne pour un voyage en Tunisie, 150.000 DA pour la Turquie, 300.000 DA par personne pour un séjour dans un pays d’Asie, comme la Thaïlande, et 400.000 DA pour un séjour aux Etats-Unis. Il y a très peu de demandes pour l’Europe. Les trois-quarts des clients n’ont pas de visa Schengen. Même pour ceux qui ont les moyens, l’Europe est devenue une destination inaccessible à cause du visa”, a résumé le manager d’une agence de voyages située à Chéraga, dans l’ouest d’Alger.

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