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UGTA : la contestation s’organise contre deux projets de loi

UGTA : la contestation s’organise contre deux projets de loi

Il est rare que les deux centrales syndicales algériennes adoptent une position identique comme ils le font en ce moment vis-à-vis de deux projets de loi en préparation, relatifs au monde du travail.

L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la Confédération des syndicats algériens (CSA) sont vent debout contre les projets de loi relatifs à l’exercice du droit syndical et à la prévention des conflits en milieu du travail et l’exercice du droit de grève.

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Les dispositions des deux textes sont perçues comme un recul sur les acquis du monde du travail et une menace sur la liberté d’exercice de l’activité syndicale. Les deux organisations dénoncent aussi leur exclusion du processus d’élaboration des deux nouvelles lois.

L‘UGTA est présente notamment dans le secteur économique public et privé, tandis que la CSA est un conglomérat de syndicats autonomes représentant essentiellement les travailleurs de la fonction publique.

Le secrétariat national de l’UGTA, réuni dimanche dernier, a jugé que les deux projets ne sont conformes ni à la Constitution algérienne, ni aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie.

Il a appelé les fédérations et unions de wilayas à organiser des assises afin d’émettre des propositions à même d’enrichir les textes et combler les lacunes de la loi de 1990 qui a introduit le pluralisme syndical, rappelant que le président de la République a insisté sur l’implication des partenaires sociaux pour l’enrichissement des deux textes.

Les différents démembrements de la centrale syndicale se sont mis aussi à s’exprimer séparément sur les deux projets de loi, exprimant le même rejet.

Rassemblement au siège de l’UGTA

La fédération des travailleurs de la santé a rejeté catégoriquement les deux textes, estimant dans un communiqué qu’ils « impactent négativement l’activité syndicale et les travailleurs » et « atteignent à la liberté syndicale ».

Comme la direction nationale de l’UGTA, cette fédération relève la non-conformité des dispositions des deux nouvelles lois avec les conventions internationales.

Une première grande action de protestation des travailleurs a été enregistrée. A l’appel des fédérations, un rassemblement a été organisé au siège de la centrale syndicale ce mercredi 26 janvier et un autre est annoncé pour samedi prochain en hommage à l’ancien secrétaire général de l’UGTA, Abdehak Benhamouda, assassiné le 28 janvier 1997, et « pour dire non aux projets de lois sur le droit de grève et l’exercice syndical ».

La CSA a aussi dénoncé l’absence de consultations dans l’élaboration des projets de loi. A l’issue d’une réunion tenue le 13 janvier, la confédération a jugé les textes comme étant en porte à faux avec la législation algérienne et les conventions internationales et constituant un recul sur les acquis syndicaux.

La Confédération des syndicats algériens a noté l’ambiguïté de certaines dispositions, des renvois récurrents à « la réglementation » et un avantage donné à l’administration au détriment des représentants des travailleurs.

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