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Un additif très présent dans les sucreries bientôt banni en France

La France veut suspendre d’ici la fin de l’année les nanoparticules de dioxyde de titane très présentes dans les confiseries.

« La France a d’ores et déjà saisi la Commission européenne afin de demander aussi des mesures à ce niveau, dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine. », a indiqué la secrétaire d’État au développement durable, Brune Poirson, au journal Le Parisien dans un article du 18 mai.

Le dioxyde de titane (particule ultrafine) dont la présence est indiqué sur les étiquettes par les mentions E171 ou TiO2, est utilisé dans l’industrie alimentaire et cosmétique. Il permet de donner notamment un aspect brillant aux bonbons ou au glaçage de certains gâteaux.

En octobre 2016, une enquête de l’association Agir pour l’environnement révélait que plus d’une centaine de sucreries destinées aux enfants (chocolats, gâteaux, chewing-gums, bonbons) contenaient des nanoparticules. Elle s’inquiétait également du fait que ces nanoparticules n’étaient pas indiquées systématiquement dans la liste des ingrédients.

Selon une enquête de l’association de consommateurs UFC Que choisir publiée en janvier 2018, le dioxyde de titane (E171) contenu dans le produit M&M’s Peanut est présent sous forme de nanoparticules à hauteur de 34%. Une enquête de 60 millions de consommateurs rapporte quant à elle, par exemple, la présence de ces nanoparticules dans les « choco mix Oréo Milka ». Les mêmes sont présentes dans les gâteaux Napolitain à la framboise ou au chocolat de la marque « Lu ».

Il existe également un bon nombre de produits pour lesquels la présence de ces nanoparticules est suspectée, indique le site de l’association Agir pour l’environnement. On trouve par exemple les chewing-gum Airwaves ou Freedent, les chocolats des marques Cofféa, De Neuville, Jeff de Bruges ou Leonidas ou encore les dosettes de Cappuccino de chez Maxwell House.

Certains industriels épinglés par les enquêtes ont depuis procédé à leur retrait. Le confiseur qui produit à Tourcoing (Nord) les Têtes brûlées n’utilise plus cet additif depuis décembre dernier, indique Le Parisien. En février, la société Carambar & Co a annoncé que ses chewing-gums Malabar ne contenaient plus de dioxyde de titane.

En outre, une étude publiée par l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) l’année dernière, révélait que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat.

« Leur taille infime favorise la pénétration dans l’organisme par inhalation, pénétration ou ingestion cutanée », notait récemment de son côté UFC Que Choisir.

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