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Un Algérien arrêté et poursuivi pour séjour irrégulier en France

Un Algérien arrêté et poursuivi pour séjour irrégulier en France

Préfecture Par PHILETDOM / AdobeStock
Préfecture - France

Avant leur expulsion, les étrangers en situation irrégulière, qui reçoivent une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) ou IRTF (interdiction de retour sur le territoire) sont placés dans des centres de rétention administratifs (CRA) en attendant leur expulsion vers leur pays d’origine.

C’est le cas d’Ali B, un jeune algérien de 24 ans qui a été enfermé puis libéré à deux reprises d’un centre de rétention français, avant d’être arrêté et poursuivi pour plusieurs faits dans le séjour irrégulier en France. Son histoire est rapportée par le média français La Voix Du Nord ce 26 juin 2024.

On le condamne pour vol après avoir été arrêté pour séjour irrégulier en France

Le jeune algérien a été arrêté par la police aux frontières (PAF) de Lille pour séjour irrégulier sur le territoire français. Il faisait l’objet d’une interdiction de retour sur le territoire (IRTF). Ceci dit, cette arrestation va mettre à jour deux autres délits commis par le mis en cause en 2023.

En effet, suite à son arrestation, l’ADN de ce jeune algérien va matcher dans une affaire de vol et tentative de vol de deux domiciles commis également à Lille. Il se retrouve donc poursuivi pour trois affaires : vol, tentative de vol et séjour irrégulier.

Lors du procès, le procureur a demandé au tribunal de condamner le jeune algérien pour les trois infractions et de prononcer une peine de 18 mois avec mandat de dépôt. Mais les juges n’ont pas suivi le ministère public. Ali B sera condamné à 8 mois de sursis pour les deux faits commis en 2023.  Il ne sera pas condamner pour séjour irrégulier en France, ce qui n’est d’ailleurs pas un délit, même après une IRTF.

« Comment voulez-vous qu’il rentre en Algérie ? Il n’a ni argent ni passeport »

Au tribunal, Ali B a expliqué qu’il « ne savait pas qu’il devait partir ».  « On m’a mis deux fois au centre de rétention et à chaque fois on m’a laissé repartir parce qu’on n’arrivait pas à me reconduire dans mon pays », a-t-il expliqué.

Son avocat quant à lui explique que son client voudrait bien repartir en Algérie mais qu’il ne peut pas y aller à cause de sa situation administrative et financière. 

« Il n’a ni argent ni passeport ! », a-t-il fait remarquer, ajoutant que le mis en cause peut aisément comprendre qu’il n’est pas obligé de repartir dans son pays d’origine vu qu’on l’a libéré à deux reprises du centre de rétention.

Ali B assure quant à lui qu’il veut partir vers l’Espagne et trouver là-bas un moyen de rentrer en Algérie. « Si vous me libérez aujourd’hui, j’irai en Espagne pour essayer de trouver un moyen de rentrer chez moi. Là-bas aussi c’est la misère mais au moins je ne serai pas contrôlé sans cesse », a-t-il déclaré.

 

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