L’immobilisation des navires algériens dans les ports européens se poursuit. Début novembre, la presse a fait état du blocage de trois navires algériens dans des ports français, belge et espagnol pour « non-paiement des salaires des matelots et des problèmes techniques ».
Le 7 novembre, des responsables des entreprises activant dans le transport maritime se sont réunis avec le ministre des Transports et « des solutions opérationnelles aux problèmes techniques et financiers » ont été proposés afin de récupérer les navires.
Ce mardi 16 novembre, un journal français rapporte que le porte-conteneurs algérien Imedghassen a fait l’objet d’une saisie conservatoire et est bloqué au port de Sète (Sud de la France). La saisie a été prononcée le 9 novembre, indique le site spécialisé Le Marin.fr.
Selon la même source, l’affréteur, Anisfer line, réclame 23,86 millions de dollars à son armateur, Global maritime Algérie (GMA). Dans une requête auprès du tribunal de commerce de Montpellier, Anisfer line dénonce des « obstacles et entraves récurrents imposés par GMA qui a délibérément saboté le développement du service de ligne régulière ».
L’armateur algérien est aussi accusé de faire « obstacle à l’autonomie de gestion et d’exploitation du navire », selon la même source.
Le cargo Saoura autorisé à reprendre la mer
Le journal explique que les deux parties sont en partenariat depuis un an pour le développement de lignes régulières, notamment d’un service feeder entre Sète, l’Algérie et la Turquie.
Il explique aussi que le navire algérien est arrivé « à vide » à Sète le 4 novembre selon la société plaignante. Mais Le Marin juge ce motif « incertain », indiquant que les portuaires locaux ont été surpris « vu qu’aucun conteneur n’était annoncé sur le port sétois ».
Le navire, construit en 2012, a été acheté pour 14 millions de dollars en 2019 par GMA. Si cette dernière est condamnée par la justice, Imedghassen pourrait être vendu pour rembourser la créance, selon la même source.
Lundi, le cargo algérien Saoura de la Cnan-Nord a été autorisé à reprendre la mer après deux semaines de blocage dans le port français de Bret, et ce après paiement des salaires des marins.