Les éditions Koukou ont été la cible d’« une tentative de censure », hier mardi, au Salon International du Livre d’Alger (SILA), selon un communiqué du directeur de la maison d’édition, Arezki Ait-Larbi.

« Cinq individus en costard se disant ‘’membres de la commission de lecture du ministère de la Culture’’ », se sont présentés, hier mardi, vers 18 heures, au stand de Koukou et « ont tenté de saisir deux ouvrages », affirme Ait-Larbi.

Les deux ouvrages, « pourtant légalement édités en Algérie » sont « Les deniers jours de Muhammad » et « Démocrature ».

« Après avoir rappelé aux préposés à la censure que l’interdiction éventuelle d’un livre relevait de la seule compétence du pouvoir judiciaire, nous leur avons opposé un refus catégorique de leur remettre les livres  « litigieux », sans une décision émanant d’un magistrat », relate le directeur de la maison d’édition.

Cette « tentative de censure » est « pour l’instant avortée » pour Ait-Larbi qui reste toutefois prudent quant à la suite des événements.

Contacté par TSA, il a expliqué que le stand « a fonctionné normalement ce mercredi » et que tous les livres sont exposés.  « Mais nous devons attendre le 2 novembre pour pouvoir dormir sur nos deux oreilles car, je suppose qu’à la veille du 1er novembre, ils ne veulent pas de scandale  », a-t-il toutefois expliqué.

Pour rappel, lors de l’édition 2017 du SILA, le stand de la même maison d’édition a été vandalisé et des tables et des cartons de livres y ont été subtilisés.