L’entreprise chimique autrichienne Boréalis, spécialisée dans la production d’engrais, de polyéthylène (PE) et de polypropylène (PP), s’est engagée ce mardi 26 mai à ne plus fournir ses produits vers des ports basés dans le Sahara occidental occupé.
Cette décision intervient après des révélations faisant état d’une livraison de GPL vers ce territoire en provenance de son usine basée en Suède, rapporte le média sahraoui Western Sahara Resource Watch.
« Conformément à notre engagement total envers des chaînes et une éthique responsables, nous ferons à l’avenir des efforts raisonnables pour demander explicitement au client de s’abstenir de fournir nos produits dans un port du territoire du Sahara occidental, même s’il est légalement admis », a indiqué Alfred Stern, PDG de Boréalis, dans un communiqué cité par la même source.
La décision a été prise alors qu’il a été révélé qu’une cargaison de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en provenance de l’usine de Boréalis à Stenungsung (Suède) a été livrée au Sahara occidental occupé. La cargaison est arrivée sur le territoire occupé le 22 mars dernier à bord du tanker chimique Emmanuel (IMO 9580182).
La compagnie autrichienne a affirmé que cette cargaison a été exportée à un client basé au Royaume-Uni, et qu’elle « n’avait aucune information sur la destination finale, une pratique courante dans notre domaine ».
Boréalis avait auparavant été interpellé par trois associations de la société civile. « En fournissant du gaz aux intérêts marocains au Sahara occidental, Boréalis a contribué à consolider la position du Maroc dans le conflit, puisqu’elle a fourni des industries marocaines critiques sur le terrain », avaient indiqué les associations dans une lettre datant du 12 mai dernier.