La lutte contre le MAK se poursuit en Algérie. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé ce mercredi 13 octobre le démantèlement d’un groupe terroriste « affilié » au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaïa et Bouira.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 13 octobre, la DGSN précise que dans le cadre de cette opération, il a été procédé à l’arrestation de 17 suspects qui s’apprêtaient à commettre « des actions armées » afin de « porter atteinte à la sécurité et l’unité nationales », avec la complicité de « parties intérieures aux idées séparatistes ».
Les « preuves numériques » et les aveux des mis en cause obtenus lors de l’enquête préliminaire ont révélé que les membres de ce groupe étaient « en contact permanent sur internet avec des parties étrangères activant sous le couvert d’associations caritatives et de la société civile basées dans l’entité sioniste et un Etat d’Afrique du Nord », ajoute la même source, allusion au Maroc qui soutient publiquement le MAK qui a été classé « organisation terroriste » en Algérie.
L’Algérie réclame l’extradition de Ferhat Mehenni
Des perquisitions ont été effectuées dans les domiciles des personnes arrêtées sous la supervision des instances judiciaires et ont permis la saisie de « documents attestant les contacts permanents avec des institutions de l’entité sioniste, des armes et du matériel de guerre ainsi que des bannières et des prospectus de propagande du mouvement terroriste MAK », conclut le communiqué.
Dimanche, lors d’un entretien accordé à des médias algériens, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a réclamé l’extradition du chef du MAK Ferhat Mehenni par la France.
“Nous continuons à demander à ce que le chef de file, le terroriste du MAK nous soit livré. C’est un terroriste, il le dit et nous avons des preuves quant à la collecte de fonds (menée par le MAK) pour l’achat d’armes”, a affirmé le président de la République, en soulignant une nouvelle fois l’implication du Maroc dans le soutien au mouvement séparatiste.
Le 24 août, l’Algérie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, après une série d’ « actes hostiles » dont le soutien apporté par le royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).