Les autorités suédoises ont annoncé mardi l’arrestation d’un homme soupçonné d’avoir mis le feu à une mosquée sunnite, qui a été fortement endommagée, un acte qui prolonge la liste d’incidents similaires ces dernières années en Suède.
“Pour le moment, nous ne voyons aucun mobile politique ou religieux, et nous nous refusons à toute spéculation”, a déclaré Bo Andersson, le chef de la police d’Örebro, ville située à 200 km à l’ouest de Stockholm, lors d’une conférence de presse.
Il a également ajouté que la police “n’excluait rien” à ce stade de l’enquête, et que le suspect, arrêté dans la matinée, était né en 1997, sans révéler plus de détails sur son identité.
L’incendie, qui s’est déclenché pendant la nuit, vers 02h00 (00h00 GMT), a ravagé une grande partie de l’édifice sans faire de victimes. D’après les images diffusées sur le compte Facebook de la mosquée, le bâtiment était encore dissimulé sous une épaisse fumée blanche mardi matin.
L’édifice, visité par des milliers de personnes chaque mois, peut accueillir jusqu’à 250 personnes.
“Aujourd’hui est un triste jour pour les musulmans d’Örebro et de Suède”, a déclaré le représentant de la Fondation de la mosquée, Jamal Lamhamdi, au quotidien local Nerikes Allehanda.
Plusieurs mosquées ou locaux d’associations musulmanes en Suède ont été visés ces dernières années par des incendies d’origine criminelle, dont les auteurs ne sont, le plus souvent, pas retrouvés.
En avril 2016, un homme de 31 ans qui ne cachait pas sa xénophobie avait été condamné à trois ans de prison pour avoir mis le feu avec un bidon d’essence à une mosquée de Boras (ouest).
Un an plus tard, en avril 2017, la plus grande mosquée chiite de Suède, en banlieue de Stockholm, avait été ravagée par un incendie vraisemblablement d’origine criminelle.