Un jeune algérien a été tué par un policier en France. Ce dernier a tiré sept balles sur sa victime qui se trouvait sur la propriété de sa grand-mère dans la région parisienne, rapporte ce mardi 2 juillet les médias français dont Le Parisien.
Les faits se sont produits samedi 29 juin dernier au matin. Le policier, âgé de 27 ans, reçoit un appel de sa grand-mère qui lui confie qu’elle a « entendu des bruits suspects ». Le policier, qui était hors service ce jour-là, se dirige vers la maison de sa grand-mère muni de son arme de service, relate Le Parisien.
Quelque part sur la propriété familiale, dans une sorte d’appentis, le policier se retrouve nez à nez avec un sans-papiers algérien et demande des renforts. Mais avant l’arrivée de la police, l’assaillant vide la moitié de son chargeur sur le squatteur .
Il vide la moitié de son chargeur sur un squatteur : « Il serait choquant qu’il reste en liberté »
La victime, touchée par cinq balles des sept tirées en sa direction, décède sur le champ. Il s’agit d’un sans-abri algérien en situation irrégulière. Âgé d’une trentaine d’années, il travaillait comme vendeur de cigarettes à la sauvette et squattait l’abri de jardin de la vieille dame depuis quelques jours, sans jamais pénétrer dans la maison, indique la même source.
Toutefois, selon le policier, le sans-papiers algérien se serait montré menaçant. Il a expliqué qu’il avait cru que la victime portait une arme. En réalité, il s’agit d’un pistolet en mastic utilisé pour réaliser des joints.
Le policier a comparu devant le parquet de Bobigny qui a décidé de le placer en détention provisoire. Il est mis en examen pour « meurtre sans circonstance aggravante ». De plus, il n’a pas été jugé en tant que « personne dépositaire de l’autorité publique » car il était en civil au moment des faits.
Initialement, le policier devait être placé sous contrôle judiciaire, mais le juge des libertés et de la détention (JLD) a été saisi par le Juge d’instruction chargé du dossier. Le mis en cause a donc été finalement incarcéré car il serait « choquant » et « troublant pour l’ordre public » qu’une personne « qui a tué dans des circonstances pareilles soit en liberté », avait confié un magistrat au journal français.