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Un ministre espagnol reçoit une délégation du gouvernement sahraoui : colère au Maroc

C’est une première dans l’histoire des relations entre l’Espagne et le Front Polisario. Vendredi, un membre du gouvernement espagnol a reçu une délégation du gouvernement sahraoui.

Le secrétaire d’État chargé des Droits sociaux, Nacho Alvarez, s’est réuni vendredi 21 février au siège de son département, avec Souilma Birouk, ministre des Affaires sociales et de la Promotion de la femme du gouvernement sahraoui. L’entrevue a été rendue publique sur le compte Twitter officiel du ministre espagnol.

« Nous lui avons exprimé l’engagement à continuer à coopérer dans les aides destinées aux personnes handicapées et notre solidarité avec le peuple sahraoui », a écrit Nacho Alvarez sur son compte Twitter.

« La rencontre risque de susciter l’ire du Maroc », prévient le site marocain Yabiladi. Podemos, le parti d’où est issu le ministre Nacho Alvarez « a toujours appelé l’État espagnol à reconnaître la « RASD » », rappelle le site marocain. « Pedro Sanchez (PSOE) est depuis le 9 janvier à la tête d’un gouvernement de coalition de gauche inédite dans l’histoire de l’Espagne démocratique. Podemos y occupe cinq postes ministériels dont la deuxième vice-présidence confiée à son secrétaire général Pablo Iglesias, et quatre secrétariats d’État dont celui de Nacho Alvarez », ajoute le média marocain.

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Le site 360.ma, proche du Palais, est plus virulent, dénonçant une « provocation ». « Jamais un responsable gouvernemental espagnol, de quelque formation politique qu’il soit, n’a osé cette provocation inqualifiable, de surcroît irresponsable, envers le Royaume du Maroc, comme l’a fait, vendredi 21 février 2020, le dénommé Nacho Alvarez », écrit le média marocain.

Le ministre « a poussé l’outrecuidance et le cynisme jusqu’à se fendre d’un post sur son compte Twitter, où il a ouvertement exprimé, au nom du gouvernement espagnol !, « sa solidarité avec le peuple sahraoui » ! », ajoute-t-il

« Avec ce précédent dangereux, il est clair que le Maroc doit réagir avec la plus grande fermeté et remettre à sa très petite place ledit ministre, d’autant plus que son acte extrêmement grave est en contradiction avec la position de l’État espagnol », affirme-t-il.

« Une chose reste sûre : l’acte délibérément provocateur du ministre Podemos nécessite impérativement une riposte vigoureuse de la part du département de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et des explications officielles de la part du gouvernement espagnol », conclut le média marocain.

[DR]

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