Le Parti de la liberté et de la Justice (PLJ) accueille « favorablement » la disponibilité du président élu Abdelmadjid Tebboune à engager le dialogue avec le Hirak « afin de tourner la page du passé et sortir du blocage actuel », a annoncé le parti dans un communiqué publié ce dimanche.
Suite à la réunion du bureau national du parti, sous la présidence de Mohamed Saïd, président du parti, le PLJ a souligné que ce dialogue « doit s’étendre à l’ensemble des forces politiques et sociales actives ».
De même, le PLJ estime « que l’instauration d’un climat favorable à la réussite de ce dialogue implique la prise immédiate de mesures d’apaisement portant notamment sur la libération des détenus d’opinion, l’ouverture de l’espace médiatique et la levée d’entraves à l’exercice des libertés ».
Le PLJ considère que « si les conditions de l’élection du nouveau président de la République, marquées notamment par la non-prise en compte des initiatives de la plupart des forces politiques, sociales et des personnalités nationales, ont permis au pays de retrouver sa voie constitutionnelle, dont il s’est éloigné après le 9 juillet, et d’avoir un président élu qualifié pour le diriger, elles ont néanmoins fait apparaître sur la scène populaire un état de division qui aggrave la colère populaire ».
D’où l’urgence aujourd’hui, selon le parti de Mohamed Saïd, « d’une nouvelle approche dans la recherche positive de l’instauration du dialogue avec le Hirak devenu un acteur incontournable dans le paysage politique national ».
Par ailleurs, le PLJ « prend acte des engagements annoncés par le nouveau président au cours de la campagne électorale ou pendant sa dernière conférence de presse », et souhaite que « l’exécution de ces engagements publics trouve le soutien nécessaire en premier lieu et sans délai au sein des rouages et des institutions de l’État. Il y va de la crédibilité du nouveau locataire d’El-Mouradia et du sort de la difficile mission qu’il assumera tout au long de son mandat ».
« Degré élevé » de pacifisme du Hirak
Le PLJ a exprimé sa satisfaction devant le « degré élevé » de pacifisme du Hirak, toutes tendances confondues, malgré « l’atmosphère régnante de tension et de colère ». Il regrette cependant « les incidents survenus dans certains bureaux de vote de l’émigration à l’étranger où des citoyens ont été empêchés parfois par la violence d’exercer leur devoir électoral ».
Il exprime « sa profonde préoccupation » devant l’absence de conditions suffisantes pour le déroulement de l’élection en Kabylie. « Il s’agit là d’un fait inquiétant qu’il convient de traiter avec la sagesse voulue afin de préserver la cohésion et l’unité nationales, responsabilité du reste partagée par tous, quelle que soit la position des uns et des autres par rapport au pouvoir, car la patrie appartient à tous et est au-dessus de tous ».
Par ailleurs, le bureau national « salue l’ANP pour son rôle dans la sécurisation de l’opération électorale, tout comme il rend hommage aux différents corps de sécurité pour les efforts déployés afin d’assurer le déroulement pacifique des marches populaires ». Il les encourage « à davantage de retenue pour éviter ou cesser tout contact parfois susceptible d’attenter à la dignité du citoyen ou de l’empêcher d’exercer son droit à manifester pacifiquement ».
