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Un policier à l’école : la France tente l’expérience à partir de lundi

Un policier municipal sera posté à partir de lundi dans trois écoles primaires de Nice, volontaires pour mener cette expérimentation inédite en France, voulue par la mairie et approuvée par le ministère de l’Education nationale.

Ces policiers assureront une surveillance permanente via des écrans installés dans un local spécifique et reliés aux abords de l’école, mais ils n’auront pas d’arme de service, contrairement au souhait initial du maire de droite de cette ville du sud-est de la France, Christian Estrosi.

Nice a été frappée le 14 juillet 2016 par un attentat très meurtrier – 86 morts – lorsqu’un camion avait foncé dans la foule qui venait d’assister aux feux d’artifice de la fête nationale. L’attentat avait été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les futurs policiers en milieu scolaire seront notamment présents lors des entrées et sorties des enfants et participeront aux exercices de sécurité.

“Si cette expérimentation est satisfaisante, elle s’appliquera à la rentrée prochaine”, a annoncé M. Estrosi lors d’un point de presse. Les conclusions de l’expérience doivent être tirées d’ici fin juin.

Une généralisation aux 163 écoles de la ville ne pourra se faire qu’avec l’accord du ministère de l’Education et celui des conseils d’école qui pourront être appelés à se prononcer dès septembre.

“Il pourra y en avoir qui diront +on ne le souhaite pas dans notre école+ et nous ne le ferons pas (…). Ce n’est pas le menu imposé, c’est à la carte”, a affirmé M. Estrosi.

La mesure est critiquée par un syndicat policier, plusieurs syndicats d’enseignants et une fédération de parents d’élèves (FCPE), qui y voient une surenchère sécuritaire.

Un grand groupe scolaire du centre-ville de Nice, réfractaire, a d’ores et déjà voté une motion contre la mesure, selon la FCPE qui demande “l’abandon de cette mesure purement idéologique et absurdement coûteuse”.

“Aujourd’hui ne pas admettre le principe selon lequel sanctuariser l’école et sacrifier plus d’efforts pour la protection de nos enfants, ce serait aller à l’encontre du bon sens et de notre responsabilité morale”, a défendu M. Estrosi, invoquant le “traumatisme que la ville de Nice a subi” lors de l’attentat de juillet 2016.

M. Estrosi a demandé aux médias de ne pas divulguer le noms des trois écoles menant l’expérience pour ne “pas offrir en cible une des écoles concernées”.

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