Société

Un produit contenant du porc retiré du marché algérien

Une sauce bolognaise de la marque italienne Barilla contenant de la viande de porc a été retirée des commerces en Algérie. Elle a été retirée du marché à la suite d’une requête de l’Association de protection du consommateur (Apoce) qui a donné l’alerte le 23 octobre dernier.

Elle a demandé son retrait et de sanctionner l’importateur de ce produit. C’est désormais chose faite. Les services du commerce se sont saisis de l’affaire et ont transmis le dossier de l’importateur indélicat à la justice, a annoncé l’Apoce ce mercredi 17 novembre, précisant qu’elle se portera partie civile.

« L’association demandera une sanction extrême pour qu’il serve d’exemple », a indiqué l’Apoce sur sa page Facebook. Après l’alerte lancée par l’association sur ce produit, des commerçants l’ont retiré de leurs étals.

Cet exemple n’est cependant pas un cas isolé, selon le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi. L’association recense régulièrement des cas de produits contenant des composants illicites commercialisés en Algérie.

Comment peut-on autoriser la commercialisation d’un produit sur lequel il est mentionné clairement et distinctement qu’il comporte un composant à base de viande porcine ?

« Ce genre de produits existe depuis belle lurette. Cela ne concerne pas uniquement la sauce. On a trouvé aussi du chocolat à base d’alcool et de la gélatine de porc, etc. A chaque fois, on tombe sur des produits qui touchent l’intérêt moral des consommateurs algériens », s’offusque M. Zebdi, contacté ce mercredi par TSA.

Selon lui, les faits ont été constatés dans une wilaya du centre qu’il n’a pas souhaité divulguer. « Si ce produit était importé pour une certaine catégorie de consommateurs, il ne devrait en aucun cas se retrouver sur les étalages pour le grand public », a-t-il dénoncé.

Le président de l’Apoce établit la responsabilité de l’importateur mais il pointe aussi les défauts de contrôle. « Ces produits sont censés être contrôlés par l’importateur lui-même, par les services de commerce et la douane », a-t-il fait valoir.

Pour M. Zebdi, l’importateur a commis une « grossière erreur ». « Ces gens, qui importent sans se soucier du droit du consommateur, doivent être bannis de la liste des importateurs et d’opérateurs économiques », plaide Zebdi qui établit trois degrés de responsabilités.

D’abord et en premier lieu l’importateur. Ensuite les services de commerce chargés du contrôle et la douane. La troisième responsabilité concerne les commerçants qui vendent des produits sans les contrôler. Le consommateur assume une responsabilité dans la mesure où il ne s’avise pas à vérifier les composants des produits qu’il achète. Il n’en reste pas moins une victime.

 « Le consommateur est censé être protégé dans ses droits », clame Mustapha Zebdi.

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