CONTRIBUTION. Ce NON ressemble aux rêves d’un enfant sans abri, à la peur d’un adolescent qui traverse la Méditerranée vers l’inconnu, et aux larmes d’une mère qui pleure ses morts tous les soirs. C’est le NON de l’espoir, de la victoire !
Le « Burn-out d’un peuple »
On en a le ras le bol… « Barakat » ! Les jeunes ont enfin exprimé leur opposition au système qui ne cesse d’écraser les rêves et les ambitions de toute une génération transformée en zombies, à l’image de Bouteflika qui ne s’est pas adressé aux Algériens, depuis plus de sept ans !
Les Algériens sont fatigués, étouffés et ont besoin d’une brise d’espoir et de liberté pour effacer toutes ces années perdues et reconstruire un pays où ils pourront se sentir chez eux. Ils se réveillent après de longues années de sommeil et de soumission pour empêcher un 5e désastre.
Cette fois-ci, ils n’ont pas peur. Ils n’ont pas peur car il n’y a pas pire que ce qu’ils sont en train de vivre, et ils n’ont pas vraiment le choix. Quelqu’un qui ne voit pas l’avenir, ne peut pas avoir peur du présent. L’accumulation des déceptions et des injustices étaient le début d’une explosion qui n’a pas encore pris fin. Le gouvernement essaye de tourner le peuple en bourrique, avec des actes de répressions qui sont devenus intolérables ! Maintenant, ce peuple endormi pendant plusieurs années se réveillent pour dire à très haute voix : « Je suis là, j’existe ! ».
On dit OUI à la liberté !
Les manifestations du 22 février furent un grand succès. De très belles images de solidarité, de civisme et de détermination tournent sur les réseaux sociaux depuis vendredi, malgré le silence délibéré des médias.
Cependant, les arrestations qui ont suivi ces marches populaires sont la preuve que le chemin est plus long que l’on avait imaginé. L’avenir demeure mystérieux pour l’algérien, mais il est enfin capable de dire oui à la liberté !
*Asmaâ Bouzid, nouvelliste, chroniqueuse et étudiante en LLCE Anglais à l’université Toulouse Jean Jaurès 2.