Politique

Un wali découvre des malfaçons et pique une colère (Vidéo)

À Naâma, le wali a fait une découverte choquante lors d’une visite samedi sur un chantier de construction de 80 logements sociaux. Sur place, il a piqué une colère noire.

Le suivi des projets de BTP en Algérie est parfois peu rigoureux, ce qui explique les nombreuses malfaçons dans les projets de bâtiments et de routes.

Des logements aux finitions médiocres, des routes qui se dégradent rapidement. Parfois, les malfaçons peuvent toucher des parties vitales d’un bâtiment par exemple, comme les poteaux, dont le rôle en cas de tremblement de terre, est crucial dans la sauvegarde des vies des résidents.

Un bâtiment construit avec du béton qui ne répond pas aux normes risque de s’écrouler en cas de séisme, faire des victimes et provoquer d’importants dégâts.

Si de nombreux manquements aux normes de construction ne sont pas détectés à temps par les contrôleurs qui parfois ferment les yeux sur les malfaçons dans les chantiers, ce n’est pas le cas à Naâma où le wali a fait une découverte choquante sur un chantier de construction de logements sociaux.

Lors d’une visite de travail qu’il a effectué samedi 16 mars au chantier de réalisation de 80 logements sociaux, le wali de Naâma a eu la désagréable surprise de graves malfaçons sur les poteaux qui viennent de sortir de terre, et qui constituent donc la base de l’ossature du bâtiment.

Selon un communiqué de la wilaya, le wali a constaté sur place un « certain nombre d’infractions » et le « non-respect des normes techniques du bâtiment » sur ce projet qui est en phase de réalisation des fondations.

Un wali fait une découverte choquante sur un chantier de logements

Le wali a ordonné de mener les « enquêtes techniques nécessaires», de « prendre les mesures nécessaires à l’égard de l’entreprise de réalisation », et de « rectifier immédiatement la situation ».

La wilaya a acté le constat fait par le wali sur ce chantier avec des photos et une vidéo qu’elle a publiées sur sa page Facebook, et les images sans accablantes notamment pour l’entreprise de réalisation et le bureau d’études chargé du suivi du chantier.

Sur la vidéo, le wali prend lui-même une binette de jardin pour dévoiler la tricherie de l’entreprise. Il met quelques coups à un poteau et le béton friable se détache facilement.

Le wali pique alors une colère noire. « C’est du travail ça ? », interroge-t-il, devant une assistance sans voix. « C’est une tricherie qui peut tuer », a-t-il ajouté. « Il n’y a que du gravier à l’intérieur, pas de ciment (…) Tous les poteaux sont comme ça, rien n’est aux normes ». S’adressant au représentant du bureau d’études, le wali a assené : « En cas de secousse, le bâtiment va tomber ».

Sur d’autres images, on voit les armatures en acier du poteau à découvert, ce qui représente une grave malfaçon.

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