En visite en Algérie, la secrétaire d’Etat américaine adjointe, Wendy Sherman, a été reçue ce jeudi 10 mars à Alger par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Au menu, les investissements américains en Algérie, la situation au Sahel et la guerre en Ukraine, selon un communiqué de l’ambassade américaine.
Dans une déclaration publique diffusée par l’ambassade des États-Unis à Alger, la diplomate américaine a indiqué que son entrevue avec le chef de l’État, qu’elle qualifie de « très fructueuse », a porté sur plusieurs points, dont la coopération économique et la guerre en Ukraine.
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« Le président Tebboune m’a fait part de ses plans pour créer davantage d’opportunités d’emploi et diversifier l’économie algérienne dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les technologies de l’information, les télécommunications et les énergies propres », déclare-t-elle.
Mme Sherman a rappelé dans ce sens qu’une délégation d’hommes d’affaires, représentant des petites entreprises américaines opérant dans l’énergie éolienne, le traitement des eaux usées et le pétrole, a séjourné en Algérie pas plus tard que la semaine passée.
« Les États-Unis et l’Algérie souhaitent intensifier leur coopération économique et commerciale », dit-elle, révélant au passage que le président Tebboune compte visiter le pavillon américain à la Foire internationale d’Alger en juin prochain, au cours de laquelle les États-Unis seront l’invité d’honneur.
Guerre en Ukraine, situation au Sahel
Selon Wendy Sherman, son entrevue avec le président algérien a aussi porté sur « la guerre du président russe Vladimir Poutine » contre l’Ukraine qu’elle qualifie d’ « injustifiée », ajoutant que « les agissements du président Poutine transgressent les principes de la charte des Nations-Unies ».
La secrétaire d’État adjointe s’est contentée d’exprimer son point de vue et n’a pas révélé ce que lui a dit le président Tebboune sur ce point.
Les deux parties ont également abordé « certaines questions régionales importantes », sur lesquelles la diplomate dit aspirer à « poursuivre le débat entamé aujourd’hui avec le ministre des Affaires étrangères ».
« Les États-Unis et l’Algérie sont d’accord sur le fait que la stabilité régionale constitue la clé pour un avenir pacifique et radieux pour toute la région du Sahel », dit-elle, ajoutant que les deux pays sont « préoccupés par la présence de forces étrangères qui menacent la stabilité », et « travaillent de concert pour faire face aux groupes extrémistes violents ».
La secrétaire d’État adjointe a aussi indiqué qu’elle a réaffirmé l’engagement de l’administration du président Joe Biden vis-à-vis « des droits de l’homme, dont la liberté de la presse et les libertés religieuses ».