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Une Algérienne parmi les jeunes leaders les plus prometteurs au monde

Une Algérienne parmi les jeunes leaders les plus prometteurs au monde

Le Forum économique mondial (FEM) a dévoilé ce mercredi 20 avril la liste des jeunes leaders mondiaux de moins de 40 ans les plus prometteurs au monde.

Et pour la première depuis la création de ce classement, l’Algérie figure sur cette liste. En effet, une jeune algérienne, Soraya Djermoun, fait partie cette année des heureux élus. Elle rejoint, ainsi, le Forum des jeunes leaders mondiaux (YGL), qui comprend notamment des lauréats du prix Nobel, des chefs d’État et des patrons de grandes multinationales.

« Les leaders célébrés aujourd’hui ont fait preuve d’une ingéniosité et d’une vision exceptionnelles dans leurs domaines respectifs. Bien qu’ils représentent divers secteurs, régions et domaines, ils sont unis dans leur engagement à œuvrer pour un monde plus inclusif et plus durable », a indiqué dans un communiqué Mariah Levin, responsable du Forum des jeunes leaders mondiaux.

La réaction de Soraya Djermoun

Réagissant à cette nomination, Soraya Djermoun a déclaré ce mercredi à TSA : « J’ai appris la nouvelle au mois de janvier. J’ai reçu un mail confirmant ma nomination. C’est un classement tellement prestigieux et sélectif, que je ne pensais pas du tout pouvoir en faire partie. Je suis très contente ».

« Figurer sur cette liste permet de mettre en avant l’Algérie, sa position dans le monde. Cela met en avant, aussi, la jeunesse algérienne et  le rôle de la femme dans le développement du pays. C’est pourquoi je suis très contente », a-t-elle ajouté.

Comment s’est déroulé le processus de sélection ? « C’est un classement qui est, au niveau du profil, extrêmement sélectif. Il y a plus de 50.000 nominations chaque année. Pour être sélectionné, il faut avoir des recommandations de premier plan, de type Bill Gates ou Jack Ma (fondateur du site Ali Baba), qui sont eux-mêmes de young global leaders, ou bien avoir des recommandations de personnalités telles que l’émir d’Abou Dhabi ou le secrétaire général de l’ONU. Le fondateur du World Economic Forum soumet, ensuite, les différents profils aux membres de l’administration du World Economic forum pour approbation », détaille Soraya Djermoun.

Au-delà des recommandations, le Forum économique mondial « étudie tout le parcours académique et professionnel, ainsi que le parcours en termes d’engagement sur différentes questions, notamment l’environnement, mais aussi la volonté de vouloir et pouvoir faire des choses plus tard », ajoute-t-elle

Grâce à cette nomination, Soraya Djermoun pourra prendre part à un programme de formation, d’une durée de trois ans, proposé par le Forum économique mondial.

« Le World economic forum (Forum économique mondial) propose à ses lauréats des formations dans les plus prestigieuses universités du monde: Harvard, l’université de Princeton, Oxford, etc. Ce sont des formations ayant pour but d’accélérer nos capacités de leadership. Ils mettent aussi à notre disposition un réseau de mentors dont on aurait besoin pour se développer et nous accompagnent sur des initiatives que l’on souhaite lancer, que ce soit pour le climat ou pour le développement ou d’autres causes », a-t-elle déclaré.

Une cause qui intéresse particulièrement Soraya Djermoun est « comment connecter les  réfugiés à l’économie mondiale ». « Une initiative à ce sujet a été lancée par le World Economic Forum. Ils ont levé beaucoup de fonds. Cela nous ouvre la possibilité de pouvoir lancer des projets qualitatifs d’envergure », a-t-elle indiqué.

Une Algérienne parmi les jeunes leaders les plus influents au monde

Soraya Djermoun est experte et analyste géopolitique dans la région MENA (Afrique du nord et Moyen-Orient). Elle conseille des dirigeants de multinationales et des gouvernements en matières de communication et d’influence, de diplomatie d’entreprise, d’attractivité économique et de développement stratégique.

« J’ai une double casquette, je viens du secteur privé où j’ai exercé des fonctions aussi bien à l’étranger qu’en Algérie, notamment en tant que directrice de communication du groupe Cevital. Je me suis ensuite lancée dans l’entrepreneuriat. Mais j’ai aussi une casquette géopolitique », a résumé Soraya Djermoun.

Soraya Djermoun a publié de nombreux livres dont un ouvrage sur le Qatar édité en 2013.

« J’ai aussi écrit un autre livre, « Les multinationales émergentes », qui a eu beaucoup de succès. C’était le premier livre qui a mis en avant le secteur privé des pays émergents », souligne Soraya Djermoun.

 Son dernier livre,  » Dubaï 5.0″, a été préfacé par Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes. Il s’agit d’une étude sur Dubaï à travers son histoire, sa macroéconomie, son gouvernement et toutes les stratégies utilisées et appliquées pour atteindre un tel niveau de puissance.

Soraya Djermoun a par ailleurs reçu de nombreuses distinctions et reconnaissances internationales : elle a été nommée « talent montant du Women’s Forum en 2016, une initiative qui vise à distinguer des jeunes femmes en passe de devenir des figures influentes dans nos économies et nos sociétés.

« Je contribue à travers ce forum, depuis 2016, au women empowerment (l’autonomisation de la femme) et travaille sur les sujets liés à la position de la femme dans la société, dans le monde économique et dans le développement des pays, notamment des pays arabes », a-t-elle précisé.

Elle est également lauréate du Choiseul 100 Africa, « une étude indépendante qui identifie et classe les jeunes leaders africains de 40 ans et moins qui joueront un rôle majeur dans le développement économique du continent dans un avenir proche ».

« Je voudrais aider l’Algérie »

Soraya Djermoun veut contribuer à l’émergence économique et à la modernisation de l’Algérie, mais aussi au soutien des réfugiés.

« Je voudrais aider l’Algérie par quelque moyen que ce soit. Améliorer son image, sa diplomatie et sa position dans les relations internationales. J’aime beaucoup mon pays. Bien entendu que je contribuerais, à mon niveau, si je le pouvais, au développement de l’Algérie », a-t-elle dit.

« Sur le volet professionnel, je mets beaucoup de confidentialité. Mais en termes d’engagement, j’aimerais beaucoup contribuer à l’initiative du World economic forum qui soutient les réfugiés, notamment les réfugiés palestiniens qui sont victimes de situations difficiles, et leur intégration dans l’économie mondiale. Si je pouvais apporter mon concours à travers cette initiative, je le ferais avec plaisir », a-t-elle  déclaré.

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