Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien (COA) a lancé un appel pour l’attribution du prix Nobel de la paix au président Abdelaziz Bouteflika, en récompense de « ses efforts en vue de l’instauration de la paix dans le pays et dans le monde ».
Pour justifier cet appel, Berraf cite quelques actions de Bouteflika en faveur de la paix dans le monde. Il raconte avoir assisté à une rencontre entre Bouteflika et son homologue sud-coréen lors des jeux olympiques d’été de Pékin en 2008.
« C’est un rappel de faits véridiques. Son excellence M. le président a reçu le président de la Corée du Sud et lui a signifié clairement qu’il devait agir à la réunification des deux Corées. Il lui a dit »l’Allemagne a pu se réunifier et vous qui êtes aussi un seul peuple vous devez vous réunifier immédiatement » », raconte M. Berraf à TSA.
Suite à ce qui pourrait passer, du moins, aux yeux de Berraf, pour une leçon magistrale de politique donnée par Bouteflika à son homologue sud-coréen, « l’autre président était gêné », se souvient-on.
Pour Berraf, cet épisode n’est « qu’un exemple parmi tant d’autres d’actions entreprises par Bouteflika pour la paix ».
Parmi ces « autres réalisation de Bouteflika en faveur de la paix », Berraf cite aussi la victoire sur le terrorisme et le retour de la paix en Algérie. « Comment un homme qui a pu ramener la paix au plus grand pays d’Afrique n’ait pas reçu (encore) le prix Nobel de la paix ? », s’étonne Berraf.
N’ayant aucun doute sur l’action bienfaitrice d’Abdelaziz Bouteflika, Berraf va plus loin en affirmant que c’est grâce à lui que les Algériens ont droit « au logement gratuit, à l’école gratuite, à la formation professionnelle gratuite, à l’eau gratuite et au gaz qui est à la portée de pratiquement toute la population ».
Une campagne pour un Nobel de la paix à Bouteflika ?
Cet appel « spontané » de Berraf pour un Nobel de la paix à Bouteflika survient 12 jours après la publication par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, d’une tribune très élogieuse en faveur du président dans le quotidien américain The Washington Times, où il fait la promotion d’un Bouteflika agissant pour la paix, non seulement en Algérie mais également dans le monde.
« Dans un temps où l’extrémisme prévoit et fomente un choc imminent entre l’occident et les civilisations musulmanes et à l’intérieur de l’Islam même, les Algériens ont, en majorité, choisi de voir un monde avançant vers le pardon et la réconciliation », a écrit Messahel, ajoutant : « C’est dans cet esprit que l’Algérie a introduit et fait passer une résolution à l’Assemblée générale des Nations Unies déclarant le 16 mai comme journée internationale du vivre ensemble en paix ».
Ces deux sorties de promotion de l’image de Bouteflika constituent-elles le début d’une campagne concertée en faveur d’un prix Nobel de la paix pour Bouteflika ?
Il n’en est rien, assure Mustapha Berraf qui insiste sur le caractère individuel de son appel. « C’est une initiative personnelle, elle n’a rien à voir avec la politique ou les intérêts », jure -t-il, expliquant que son appel est « une reconnaissance à un homme qui a consacré sa vie à son pays et à son drapeau ».
L’Institut Nobel a indiqué avoir reçu cette année 329 candidatures valides pour le Nobel de la paix. La liste est gardée secrète. Le nom du ou des lauréat(s) sera annoncé début octobre.