Une attaque informatique de grande ampleur a affecté ce samedi une centaine de pays à travers le monde, notamment les hôpitaux britanniques ou encore le constructeur automobile français Renault, rapporte Le Point.

La cyberattaque a ainsi affecté vendredi des dizaines de milliers d’ordinateurs dans une centaine de pays, parmi lesquels la Russie, l’Espagne, le Mexique ou l’Italie. L’attaque a été rendue possible pour les hackers par l’utilisation d’un logiciel de rançon (ransomware), exploitant une faille dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l’agence de sécurité américaine NSA. Concrètement, le logiciel malveillant verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d’argent sous forme de monnaie virtuelle bitcoin pour en recouvrer l’usage. Virtuellement, tous les ordinateurs sous Windows et n’ayant pas installé les mises à jour de sécurité pourraient être concernés par cette attaque.

La principale victime de cette attaque inédite semble avoir été le service public de santé britannique (NHS), cinquième employeur du monde avec 1,7 million de salariés, mettant ainsi potentiellement en danger la vie de milliers de patients. Le constructeur automobile français Renault a également indiqué avoir été affecté et des sites de production étaient, ce samedi, à l’arrêt en France mais aussi en Slovénie, dans la filiale de Renault, Revoz.

Le géant américain de livraison de colis FedEx et la compagnie de télécoms espagnole Telefonica ont aussi été affectés. La Banque centrale russe a également annoncé ce samedi que le système bancaire du pays avait été visé par la cyberattaque, ainsi que plusieurs ministères. Les hackers auraient tenté de forcer les installations informatiques du réseau ferroviaire. La Russie serait d’ailleurs le pays à avoir été le plus touché par ces attaques, selon la société de sécurité informatique Kaspersky.

L’Office européen des polices Europol a, dans un communiqué, qualifié l’attaque « d’un niveau sans précédent » qui « exigera une investigation internationale complexe pour identifier les coupables ». Les ministres des Finances du G7, réunis ce samedi à Bari (sud-est de l’Italie), doivent annoncer une coopération renforcée pour lutter contre le piratage informatique, les États-Unis et le Royaume-Uni étant chargés de mener une cellule de réflexion pour mettre au point une stratégie internationale de prévention.