Économie

Une enveloppe de 500 milliards de dinars pour relancer des projets gelés

Le projet de la Loi de finances complémentaire de 2018, approuvé ce mardi 5 juin, par le Conseil des ministres prévoit une enveloppe de 500 milliards dinars en autorisations de programme.  Elle “permettra de relancer une série de projets, notamment sociaux, gelés ces dernières années du fait de la tension financière sur le budget de l’État”, souligne le communiqué du Conseil des ministres.

Elle servira aussi à “engager de nouvelles réalisations d’infrastructures qui seront financées en concours temporaires par le Fonds national d’investissement (FNI)”, ajoute le communiqué.

Il s’agira notamment de “voies ferrées et de rocades à réaliser ou à moderniser au profit du nouveau Port centre d’El Hamdania (Cherchell) et de l’augmentation de l’exploitation des mines de phosphates, ainsi que de la modernisation du port de Annaba en liaison avec ce même projet”, précise le communiqué.

Le méga projet du Port Centre d’El Hamdania a été confié à une société mixte de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises que sont CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company), précise l’agence officielle.

Régie par la règle 51/49%, cette société mixte est chargée de réaliser les travaux d’études, de construction, d’exploitation et de gestion de cette infrastructure portuaire. Le projet, d’un coût global de 3,3 milliards de dollars, sera financé dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Le délai total de réalisation du projet est de sept ans, mais le projet sera progressivement mis en service, selon la même source.

Pour le financement de la première phase de ce projet, le projet de Loi de finances initial de 2018 a consacré un budget de 150 milliards de DA.

Avec 20 mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau) ce port en eau profonde sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en tant que hub pour les échanges au niveau régional. Il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales.

Il sera aussi un pôle de développement industriel, relié aux réseaux ferroviaire et autoroutier et bénéficiant, dans sa proximité immédiate, de deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels.

Le trafic portuaire de marchandises dans la région centre du pays devrait atteindre, à l’horizon 2050, un volume de 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre 10,5 millions de tonnes traités actuellement par les ports d’Alger et de Ténès.

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