Le centre culturel Mustapha Kateb, situé à Alger-centre, accueille jusqu’au jeudi 25 août une exposition d’objets anciens. Une occasion pour les visiteurs de ce salon de découvrir des photographies du vieil Alger, des bijoux, de l’argenterie et du mobilier ancien, mais aussi des pièces de monnaie, des billets de banques et des cartes postales qui remontent à l’époque coloniale.
“Une caverne d’Ali Baba”
Pour le coordinateur de l’événement, Madjid Guemroud, l’objectif de cette exposition est de montrer que “l’on peut tout collectionner et à n’importe quel âge.”
“Avec le temps, les objets prennent de la valeur, a-t-il dit au micro de TSA. C’est pourquoi, selon lui, il ne faut pas hésiter à collectionner des objets, qu’ils soient petits ou grands, qu’ils aient une valeur sentimentale ou pas, et quelles que soient leurs valeurs marchandes. » “L’essentiel est d’apprendre à cumuler les objets”, a-t-il ajouté.
Au centre culturel Mustapha Kateb, ce ne sont pas moins de treize collectionneurs et brocanteurs amateurs qui exposent actuellement une multitude d’objets anciens. Ce lieu s’est transformé en “véritable caverne d’Ali Baba”, selon M. Guemroud.
“L’exposition plaît beaucoup. Il y a beaucoup d’expositions d’artisanat et de peinture (en Algérie), mais peu d’expositions de collectionneurs”, a-t-il regretté.
À la rencontre des exposants
Cette exposition est aussi une occasion pour les collectionneurs de partager leur passion et d’aller à la rencontre d’autres collectionneurs.
Les exposants ont différents profils. Pour certains, collectionner des objets anciens est une simple passion. D’autres en ont fait leur métier. C’est ce qu’explique Yazid Bouchab, collectionneur d’objets cinématographiques anciens. Il explique que c’est à la suite de la fermeture de l’entreprise dans laquelle il exerçait an 1997 que sa passion pour ce type d’objets est devenue son principal gagne-pain.
Le plus dur dans son métier aujourd’hui est, selon lui, d’assurer la maintenance des différents appareils. “Les pièces de rechange sont introuvables et les spécialistes sont peu nombreux. Pour remettre les appareils en état de marche, ce n’est pas facile”, a-t-il dit.
De son côté, Houfa Idris, un autre exposant, explique avoir toujours eu une fascination pour les objets anciens, c’est ce qui l’a poussé à en faire son métier. “C’est mon métier depuis plus de 25 ans. Aujourd’hui, j’ai un petit commerce et un petit musée à Bourouba (dans la banlieue sud-est d’Alger)”, a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que les objets qu’il collectionne “sentent l’ancienne Algérie”. Le coordinateur de cet événement, qui invite les jeunes “à apprendre à collectionner”, conclut : “Grâce à cette exposition, les visiteurs pourront voyager dans le passé, juste pour le plaisir ».