L’Algérie est sous le choc. Une femme vient d’être brûlée vive pour avoir refusé une demande en mariage. Elle est entre la vie et la mort.

Le drame s’est déroulé dans la commune de Makouda, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en fin de semaine dernière. Une jeune fille, Ryma, âgée de 28 ans, a été aspergée d’essence et brûlée vive, en pleine rue, par son voisin.

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Enseignante en langue française, Ryma avait refusé sa demande en mariage. Grâce à l’intervention de la famille de la victime, ainsi que de ses autres voisins,  l’agresseur a pu être arrêté et placé en garde à vue par les services de sécurité.

Brûlée au troisième degré, Ryma a quant à elle été transférée au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Elle est entre la vie et la mort.

Ses proches ont lancé un appel aux dons. Les besoins sont précis : don de sang O négatif, Flammazine et tulle gras.

32 femmes victimes de féminicides en 8 mois en Algérie

Brûlées pour avoir refusé une demande en mariage,  ou tuées pour avoir quitté un homme violent, les témoignages glaçants des violences faites aux femmes se comptent par dizaines sur la page “Féminicides Algérie“.  Entre le 1er janvier et le 30 août de cette année, 32 féminicides ont été recensés en Algérie, selon cette page.

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Sur les réseaux sociaux, l’agression de la jeune Ryma  a suscité une vive émotion.

“Incompréhension, horreur, choc. Comment de tels actes barbares peuvent encore se produire chez nous ?“, a demandé une internaute algérienne révoltée.

“C’est horrible, je n’ai pas de mot. Comment peut-on faire ça à un ange pareil ?“, a pour sa part écrit un internaute dans un message accompagné d’une photo de Ryma, sourire aux lèvres.

Pour beaucoup, si les féminicides ont pris des proportions alarmantes en Algérie, c’est en raison des lacunes de la justice sur la question

“Son tort est d’avoir décidé librement de son avenir, combien de Ryma doivent être victimes de cette folie ? À quand une loi rigide qui libérera la femme de l’emprise de l’homme ?“, peut-on lire notamment dans un message posté par une mère de famille.

“Ce drame s’ajoute à la longue liste des femmes victimes de la schizophrénie sociale. Une femme dans une société “machiste” n’a pas le droit de dire non à un homme…Elle n’a pas le droit de prendre sa liberté dans ses choix, ses rêves, ses ambitions , ses désirs et ses aspirations…Elle doit juste obéir au nom d’une religion, de mœurs, de morales de coutumes, traditions et de lois misogynes …toutes imposées par l’homme“, a déploré une jeune fille.