Le conflit entre Echourouk et les imprimeries publiques se durcit à nouveau. La Société d’impression d’Alger (SIA) a suspendu, hier lundi pour une journée, l’impression du quotidien arabophone pour les dettes impayées. Selon des sources proches de cette entreprise étatique, cette dette s’élevait au 30 avril à 204,45 millions de dinars (plus de 20 milliards de centimes). Le journal, dont le tirage avoisine 300 000 exemplaires, devrait toutefois être normalement imprimé demain.
La SIA est la seule imprimerie publique à avoir pris cette décision. Mais selon nos informations, Echourouk n’a toujours pas réglé les créances qui se sont accumulées durant ces dernières années au niveau des autres imprimeries publiques.
Il s’agit notamment de la Simpral où le quotidien a toujours une dette de 231, 53 millions de dinars, de la Société d’impression de l’Ouest (SIO) où la dette du journal s’élève à 93, 67 millions dinars. Echourouk a également une dette auprès de la Société d’impression de l’est de 44, 82 millions de dinars.
Le montant total des dettes impayées par le journal arabophone s’élève à 574, 49 de dinars, soit plus de 57 milliards de centimes.
En 2014, les imprimeries publiques avaient mis en demeure certains journaux dont Echourouk pour réclamer leurs créances. Le journal avait proposé un échéancier de paiement qu’il n’aurait pas respecté, selon une source proche des imprimeries publiques. « Il vend plus de 200 000 exemplaires par jour en plus de la publicité mais il ne verse pas un centime à notre imprimerie. Nous sommes en quasi-faillite à cause de ce journal », dénonce notre source.
Nos tentatives de contacter le directeur d’Echourouk sont restées vaines.