Dans les rues d’Alger, comme dans les autres grandes villes d’Algérie, on peut remarquer une augmentation du nombre de scooters dédiés à la livraison.
L’activité de la livraison connaît une dynamique en Algérie depuis quelques années. Avec l’essor du commerce en ligne, les livreurs sont de plus en plus demandés.
Des sociétés spécialisées dans la livraison ont investi le marché algérien. Dans le domaine de la restauration, la pratique de la livraison de repas à domicile a pris une place considérable notamment depuis la crise sanitaire.
Durant les différentes périodes de confinement sanitaire, les Algériens ont pris l’habitude de se faire livrer des repas à domicile. Même après la fin de la crise sanitaire, cette habitude est restée.
Des repas sains préparés sont également livrés pour les employés qui préfèrent éviter de manger dans les pizzerias et les fast-food.
En Algérie, la livraison s’ouvre aux femmes
Si la grande majorité des livreurs sont des hommes, les femmes commencent elles aussi à prendre leur place dans ce domaine.
C’est le cas de Samiha, une jeune femme qui raconte son expérience dans le domaine de la livraison en Algérie.
À bord de son scooter, elle livre des repas que les clients commandent auprès des restaurateurs mais aussi des colis en tout genre.
Samiha estime que le travail dans la livraison n’est pas exclusif aux hommes. « Toute fille qui souhaite améliorer sa situation peut s’acheter un scooter et travailler avec« , dit la jeune femme dans une vidéo du média en ligne Wada7.
La jeune femme s’est lancée dans la livraison après la fin de ses études pour se faire un peu d’argent. Ayant déjà travaillé comme serveuse ou vendeuse dans le secteur privé, elle préfère travailler à son propre compte. « Personne n’est devenu riche en travaillant huit heures par jour« , lâche-t-elle avec assurance.
Attirée par la moto depuis son jeune âge, Samiha s’est heurtée à la réticence de sa maman quand elle lui a annoncé qu’elle voulait travailler comme livreuse avec un scooter. Les appréhensions de la maman étaient centrées sur les dangers sur les routes.
« Maman me disait que je risquais d’être victime d’accident, ou de chute mortelle. Mais j’ai pu la convaincre petit à petit« , ajoute Samiha.
Une jeune femme avec beaucoup d’ambitions
Le regard des autres, les remarques sur son travail, la jeune femme a déjà entendu des phrases du genre : « Ce travail n’est pas fait pour les femmes« .
Cela ne l’a pas découragée pour autant. Elle persiste à croire qu’il n’y a « pas de différences » entre un homme et une femme dans son travail.
Samiha est bien consciente qu’elle ne travaillera pas comme livreuse toute sa vie. Il s’agit d’un moyen provisoire pour subvenir à ses besoins et aider sa maman.
Justement, la jeune femme ne perd pas de vue une carrière dans son domaine de prédilection, les thérapies cognitives comportementales. Elle explique toutefois que ce domaine n’est pas reconnu en Algérie c’est d’ailleurs pour cela qu’elle envisage d’aller s’installer à l’étranger pour exercer son métier.
Samiha se verrait bien partir aux États-Unis ou au Canada où sa spécialité est reconnue. La jeune livreuse n’exclut pas un « petit projet » dans la livraison dans le cas où elle resterait en Algérie.
Dans la vidéo, on la voit se déplacer de quartier en quartier pour livrer les commandes de ses clients. Samiha conseille les jeunes à travailler car « rien ne peut être atteint facilement. Il faut travailler« .
Rester positif, croire en ses idées, ce sont les conseils de Samiha pour ceux qui veulent réussir.