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Une parodie néerlandaise de la chanson gagnante de l’Eurovision provoque la colère d’Israël

Une parodie néerlandaise de la chanson gagnante de l’Eurovision provoque la colère d’Israël

L’ambassade d’Israël s’est plainte mardi d’une parodie néerlandaise de la chanson de Netta Barzilai, la gagnante de l’Eurovision 2018, la qualifiant de « honteuse » et de « mauvais goût ».

Samedi soir, Sanne Wallis de Vries, une actrice et artiste néerlandaise, a interprété sa propre version de la chanson « Toy » au cours d’une émission diffusée à la télévision nationale.

En kimono multicolore similaire à celui que portait Netta Barzilai à l’Eurovision le 12 mai, Sanne Wallis de Vries reprend dans sa parodie les bruits de gloussement et les mouvements de danse – à la manière d’un poulet – de la chanteuse israélienne.

Mais la Néerlandaise modifie les paroles de « Toy », à l’origine inspirée du mouvement #MeToo, pour adresser un message politique, y associant la diffusion de vidéos de manifestants palestiniens et de murs érigés à la frontière israélienne.

« Regardez-moi, je suis un charmant petit pays, les dirigeants du monde mangent bravement dans ma main et d’un baiser j’éteins tous les incendies », chante Sanne Wallis de Vries, sur le même air.

« Regardez comme c’est beau quand je lâche des bombes. Encore, oh oui, Israël gagne. Depuis 70 ans maintenant, cette fête continue », poursuit-elle.

Cette parodie était diffusée quelques jours après des violences meurtrières dans la bande de  Gaza, où, le 14 mai, jour de l’inauguration par les Etats-Unis de leur ambassade à Jérusalem, 62 Palestiniens avaient été tués pendant des manifestations par les tirs de soldats israéliens.

Elle « comportait malheureusement des allusions antisémites comme se moquer de la nourriture casher ou se référer à l’argent, dans la vieille tradition antijuive », a réagi, sans surprise, le ministère israélien des Affaires étrangères dans une lettre envoyée à la télévision néerlandaise BNNVARA, mettant en copie le ministère des Affaires étrangères.

« Montrer des vidéos tristes et déprimantes en toile de fond de la chanson gagnante de l’Eurovision n’était pas seulement de mauvais goût, c’était aussi inadmissible et honteux », ajoute le ministère.

« Les événements de la semaine passée (du 14 mai) sont abordés de manière satirique », a de son côté expliqué BNNVARA, disant que la parodie « n’est en aucun cas une critique de la communauté juive ».

 

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