Arrêté vendredi 18 février, l’activiste Zaki Hannache a été placé en garde à vue le même jour, a indiqué la Comité pour la libération des détenus (CNLD). Sa présentation devant le procureur devrait avoir lieu dimanche 20 février, a ajouté la même source sur sa page Facebook.
« La famille de Zaki vient de nous contacter à l’instant. Le père qui a été le voir ce (samedi) matin au commissariat (…) rue Dr Saâdane a été informé que Zaki est transféré à la Centrale (commissariat central). Il sera présenté fort probablement demain au parquet. Jusqu’à l’instant, on ignore encore ce qui est reproché au défenseur des droits humains », a écrit Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) sur sa page Facebook.
Aussitôt une campagne de solidarité a été lancée en faveur de Zaki Hannache. Une pétition réclamant sa libération a été initiée et a été signée par des associations, collectifs et organisations des droits de l’homme et aussi à titre individuel par plusieurs personnalités dont l’ex détenu Abdelouhab Fersaoui qui a relayé l’appel demandant sa libération.
« Zaki Hannache (dit Zaki) est un modèle d’engagement pacifique au sein du Hirak populaire. Depuis plus de deux ans, il fait un travail exceptionnel de veille sur la situation des détenus d’opinion, les violations des droits humains et la répression des militants et citoyens engagés au sein du Hirak. Zaki n’est pas seulement engagé à vérifier et à relayer les informations, il est un soutien moral à plusieurs familles de détenus », ont écrit les signataires de l’appel.
« En arrêtant ce jeune militant qui a fait ses écoles au sein du mouvement populaire, le système au pouvoir veut occulter la question des détenus d’opinion et affaiblir le travail de veille effectué par les défenseurs des droits humains. À ce jour, plus de 300 personnes sont arbitrairement détenues », ajoutent-ils.
Les pétitionnaires pointent « un climat de terreur (qui) pèse sur les militants et les citoyens investis dans le Hirak dont les droits et les libertés les plus fondamentales sont menacés. Plusieurs d’entre eux sont emprisonnés ou subissent des pressions policières et judiciaires lourdes ».
« Nous exigeons la libération immédiate et la réhabilitation pleine et entière des détenus d’opinion », demandent les signataires de l’appel.