De nombreux manifestants ont été interpellés lors des tentatives de marches dans plusieurs wilayas vendredi 21 août. Certains ont été relâchés en fin de journée tandis que d’autres étaient toujours en garde à vue jusqu’à ce samedi en milieu d’après-midi, selon la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, précise que des arrestations ont été signalées dans 28 wilayas où des militants et activistes ont tenté de renouer avec les marches hebdomadaires du hirak populaire, suspendues depuis cinq mois à cause de la pandémie de coronavirus.
Dans au moins 22 wilayas, tous les manifestants interpellés ont été relâchés. Il s’agit des wilayas de Boumerdès, Alger, Setif , Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa, M’sila, Tlemcen, Ouargla (Tougourt), Constantine, Tiaret, Oum El Bouaghi, Skikda, Annaba, Sidi Bel Abbès, Jijel, Naâma, Médéa, Laghouat, Relizane, el Oued et Bordj Bou Arreridj.
Une quarantaine de manifestants sont toujours en garde à vue, dont deux à Chlef et près d’une dizaine dans chacune des wilayas d’el Bayadh, Biskra, Mostaganem et Béchar. S’ils ne sont pas relâchés ce samedi soir, ils pourraient être présentés ce dimanche devant la justice, indique la même source.
Il est difficile de faire un point de situation précis vu que de nombreux manifestants ont été interpellés individuellement, parfois loin des points prévus pour le début des marches, explique Salhi.
« C’était, dans la plupart des cas, des arrestations ciblées. Les personnes interpellées étaient des activistes du hirak connus au niveau local », explique la même source, ajoutant que les marches prévues ont été empêchées par les forces de l’ordre. Des rassemblements avec tentative de marche ont été néanmoins signalés dans certaines wilayas, comme Oran et Tizi Ouzou, souligne Saïd Salhi.