Dans le cadre de la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen, l’Union européenne a mis en place un nouveau système automatisé d’entrées et de sorties.
Cependant, certains États membres ne sont apparemment pas prêts à le mettre en œuvre, poussant ainsi l’UE à reporter son lancement.
Prévu initialement pour le 6 octobre prochain, le lancement du nouveau système d’entrée/sortie de l’Union européenne (EES) est, une fois de plus, reporté.
Pour des raisons non divulguées, son lancement a été reporté d’un mois supplémentaire, jusqu’au 10 novembre 2024, rapporte Schengen News ce jeudi 18 juillet, citant le journal britannique The Independent.
Les États membres de l’UE sont-ils prêts à mettre en œuvre le nouveau système EES ?
Selon ce média, le lancement de l’EES (Entry/Exit System) pourrait être reporté d’une semaine supplémentaire, jusqu’au 17 novembre, en dernier recours. À noter qu’aucune annonce officielle n’a été faite pour le moment à ce sujet par l’Union européenne.
Quant aux raisons derrière ce report, certains pays membres de l’UE ne sont apparemment pas prêts pour la mise en œuvre du nouveau système. Bruxelles a donc décidé de leur donner plus de temps pour se préparer à la mise en œuvre du matériel nécessaire pour passer des contrôles manuels aux contrôles numériques.
Plusieurs aéroports européens ont en effet déclaré qu’ils n’étaient pas prêts à mettre en œuvre le système le 6 octobre.
Pour rappel, la date initiale de lancement du système européen d’entrée et de sortie était prévue pour 2021. Cependant, elle a été constamment repoussée en raison de plusieurs problèmes rencontrés dans la mise en œuvre du système.
Il convient aussi de rappeler que le dispositif d’entrée/sortie de l’Union européenne s’apparente à un système informatique automatisé, destiné à enregistrer les entrées et les sorties des voyageurs issus de pays tiers aux frontières extérieures.
En quoi consiste le nouveau système d’entrée/sortie de l’Union européenne ?
Concrètement, il s’appliquera, une fois lancé, aux personnes qui ont besoin d’un visa de court séjour et aux ressortissants de pays tiers exemptés de l’obligation de visa. Autrement dit, une fois entrée en vigueur, tous les citoyens non européens entrant dans l’espace Schengen pour un court séjour, qu’ils aient besoin d’un visa ou non, devront s’enregistrer dans le système.
Sur le plan pratique, cela consiste à supprimer l’apposition de tampons sur les passeports. Ainsi, les voyageurs concernés devront donner leurs empreintes digitales, communiquer les détails de leur passeport et prendre une photo dans des dispositifs qui seront installés à tous les points d’entrée.
Les données récoltées seront ensuite stockées dans une base de données commune pendant trois ans. Les voyageurs non européens n’auront donc pas à subir la même procédure à chaque entrée ou sortie dans l’espace Schengen.
Dans les premiers temps suivant le lancement du système EES, il faut s’attendre à des retards aux frontières extérieures de l’UE, car le processus d’enregistrement prendra du temps. Mais avec le temps, les entrées et sorties de l’espace Schengen seront plus fluides.
