Les produits algériens destinés à l’exportation et qui avaient été retournés par certains pays, n’avaient “aucun lien avec leur qualité”, a assuré ce mercredi 16 janvier, le secrétaire général au ministère de l’Agriculture.
Kamel Chadi a précisé que les cas de produits retournés relevés ces dernières années, “n’ont aucun lien avec la qualité du produit, mais sont en rapport avec les procédures administratives et légales et les opérations d’emballage et d’étiquetage concernant l’opérateur exportateur”.
Il s’exprimait lors d’une rencontre avec des acteurs intervenants dans la filière tomate en conserve, selon l’agence officielle.
Selon M. Chadli, le secteur de l’agriculture œuvre à éviter la récurrence de ces cas, en dispensant une formation aux opérateurs exportateurs sur les différentes procédures légales et administratives et les précautions relatives à la sécurité du produit.
“Actuellement, nous œuvrons à accompagner les agriculteurs et les exportateurs afin de leur permettre d’exporter leurs produits sans problèmes”, a indiqué M. Chadi qui souligne que le secteur œuvrait à équiper des laboratoires agréés afin de procéder à des analyses d’échantillons dans le pays.
M. Chadi a fait savoir que “concernant les données relatives à l’utilisation des engrais, des pesticides et des médicaments, l’Algérie respecte ces normes, comparée à certains pays voisins et amis”, sans donner de noms, mais l’allusion au Maroc est claire.
Dimanche, le journal électronique marocain, Le 360, s’est en pris de façon, plus que subjective, aux exportations algériennes de fruits et légumes vers la Mauritanie.
Selon ce journal, réputé proche du Palais royal, les produits agricoles algériens sont « indésirables en Europe, en Amérique du Nord, en Russie, dans les pays du Golfe, en Tunisie » et sont « sont formellement interdits d’entrée dans tous les pays du monde, ou du moins ceux d’entre eux qui ont instauré un minimum de contrôle à leurs frontières ».
Une polémique sur la qualité des produits agricoles algériens exportés a éclaté en juin dernier après les déclarations du président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, sur le refoulement de tomates et de pommes de terre algériennes par la Russie et le Qatar, à cause du taux élevé de pesticides contenus dans ces légumes.
Selon le professeur Bouzid, « l’Algérie est l’un des pays au monde qui consomment le plus de pesticides par tête d’habitant pour des intérêts d’industrie agroalimentaire ».
« Les pesticides sont reconnus comme directement cancérigènes. Chez les agriculteurs et ceux qui les manipulent, ils sont à l’origine de forme de cancers hématologiques qu’on appelle les lymphomes », a-t-il soutenu.