Le Bureau de l’APN a tenu une réunion extraordinaire ce mercredi 17 octobre. À l’issue de la réunion, dirigée par le député le plus âgé, le Bureau a constaté la « vacance » du poste de président de l’APN.
Saddek Slimani, chef du groupe parlementaire du FFS : « c’est un non sens »
Le chef du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), Saddek Slimani, ne comprend pas la décision prise aujourd’hui par le bureau de l’Assemblée nationale (APN) sur la vacance du poste de président de cette institution, et se demande si le conseil constitutionnel va précéder à sa validation. « Vis-à-vis de la réglementation c’est un non-sens. Il n’y a aucun article du règlement intérieur qui parle de la vacance du poste de président en dehors de deux cas : décès ou démission », remarque-t-il, en assurant que le président de l’APN, Said Bouhadja, peut lui aussi « faire appel à un huissier de justice pour faire un PV sur sa présence sur les lieux ». Et au chef du groupe parlementaire du FFS de se demander si « le Conseil constitutionnel va siéger sur un tel cas après bien sûr consultation de la commission juridique de l’APN ». « C’est malheureux. On est devenu la risée. Ils auraient pu régler le problème autrement », déplore-t-il.
Athmane Mazouz, président de l’instance parlementaire du RCD :
« Nous sommes face à un véritable putsch guidé par des clans habitués aux coups d’État. Cette action ayant pour instruments des partis de l’allégeance porte atteinte à la légalité d’une institution républicaine et marque une sérieuse escalade dans la lutte entre les différentes factions du sérail. Les dirigeants algériens viennent, encore une fois, de se rendre coupables d’une action illégale qui ne fera qu’aggraver l’instabilité institutionnelle qui expose tout un pays au chaos. Au RCD, comme c’est le sentiment de nombreux algériens, nous désapprouvons cette manière de faire et condamnons cette énième atteinte aux institutions aux allures de coups d’État dont les auteurs doivent payer un jour »
Abderrazak Makri, président du MSP : « Bouhadja est victime d’un coup d’Etat »
Le président de l’APN Said Bouhadja est « victime d’un coup d’Etat », dénonce le président du MSP Abderrazak Makri. « Bouhadja est victime d’un coup d’Etat et le Conseil constitutionnel doit intervenir », a réagi M. Makri, dans une déclaration à TSA Arabi. « Le comportement des députés de l’allégeance est une atteinte flagrante à la constitution », estime M. Makri et de se demander : « qui a donné le droit à ceux-là (les députés de la majorité) pour violer une institution étatique et déclarer l’état de vacance ? »