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Vaccination anti-Covid en Algérie : Benbouzid répond aux critiques

Vaccination anti-Covid en Algérie : Benbouzid répond aux critiques

L’Algérie a lancé la campagne de vaccination contre la Covid-19 samedi 30 janvier, au lendemain de la réception de 50 000 doses du vaccin russe Spoutnik V sur une commande totale de 500.000 unités.

Quatre jours après, elle a réceptionné 50.000 doses du vaccin anti-Covid développé par AstraZeneca en collaboration avec l’université d’Oxford.

L’Algérie, qui a évalué ses besoins à 40 millions de doses, va réceptionner entre 700 000 et 800 000 doses du vaccin AstraZeneca d’ici la fin février, a annoncé dimanche 7 février, la directrice générale de la pharmacie au ministère de la Santé, le Pr Wahiba Hadjoudj.

Intervenant lors d’une journée d’étude sur la stratégie algérienne de vaccination contre la Covid, organisée par l’APN, Mme Hadjoudj a indiqué que l’Algérie a fait une commande de 2,2 millions de doses à AstraZeneca dont 35% arriveront à la fin du mois en cours.

Présent à cette rencontre, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé que l’Algérie recevra entre 12 et 16 millions de doses de vaccins anti-Covid grâce au système Covax, sans en préciser la date d’arrivée ni le type de vaccins.

Selon le ministre, les autorités sanitaires ont fixé un seuil maximal de 40 millions de doses des vaccins contre la Covid pour atteindre l’immunité collective. En fait, précise le Pr Benbouzid, tenant compte entre autres facteurs du libre choix de se faire vacciner, le seuil pourrait descendre à 32 millions de doses nécessaires pour atteindre l’immunité collective équivalant à 70% de la population.

Sur le plan épidémiologique, la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Algérie coïncide avec une situation épidémique très favorable. Cette accalmie se traduit, selon le ministre, par la diminution des taux d’occupation des lits d’hospitalisations Covid, notamment dans les services de réanimation.

Le Pr Benbouzid répond à ses détracteurs

Le nombre de décès est également en très nette diminution et en parallèle le taux de guérison a augmenté de manière substantielle pour atteindre 74 508 cas, soit 68% du nombre total des cas, a ajouté le ministre.

« Pour sortir de cette crise sanitaire que connaît le pays depuis près d’une année, au même titre que les autres pays du monde, notre département a mis en place une stratégie pour l’acquisition du vaccin adéquat avec une diversification des pays d’approvisionnement », a expliqué le Pr Benbouzid.

Le ministre a expliqué que l’Algérie a entamé des négociations avec des laboratoires ayant développé des vaccins candidats depuis le 6 août dernier afin de sécuriser les approvisionnements en vaccins, avec l’engagement de mettre à disposition les vaccins à partir du mois de janvier 2021, conformément aux instructions du président de la République.

L’examen des dossiers et des études des vaccins mis sur le marché a échu au comité scientifique de suivi de l’épidémie de la Covid-19, aboutissant à la sélection d’une short-list de vaccins essentiellement à vecteur viral, à l’instar du vaccin russe Spoutnik V, le vaccin anglo-suédois d’Oxford/AstraZeneca et le vaccin chinois.

Ces vaccins ont notamment la particularité d’être adaptés au système de vaccination national et nécessitent des températures de conservation entre 2° et 8° C seulement.

Le ministre répond ainsi aux critiques qui ont émané des spécialistes comme le Dr Mohamed Bekkat Berkani et le Pr Kamel Bouzid sur le retard pris par l’Algérie dans la sélection des vaccins contre la Covid-19.

Jusqu’à début décembre, le ministre de la Santé et le Premier ministre Abdelaziz Bouteflika insistaient sur la prudence et voulaient prendre leur temps pour choisir le vaccin anti-Covid, avant que le président Tebboune les instruise d’accélérer le choix du vaccin afin de lancer la vaccination de masse en janvier.

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