L’Algérie passe à une autre vitesse dans l’acquisition de quantités des différents vaccins anti-Covid mis sur le marché.
Comme nous l’avions annoncé samedi, 200 000 doses du vaccin chinois de Sinopharm devaient être réceptionnées ce mercredi 24 février, a-t-on appris du Pr Ouahiba Hadjoudj, directrice générale de la pharmacie au ministère de la Santé. « De quoi vacciner 100 000 personnes, pour un régime de deux doses par patient », explique-t-elle. L’opération de réception des vaccins devrait s’accélérer dans les prochains jours.
« D’autres lots sont attendus, il y a déjà le lot restant sur la quantité d’un million de doses du vaccin russe Spoutnik V. On a un contrat avec la Russie et on attend ce lot dans les semaines à venir. On a reçu 50.000 doses le 29 janvier », explique-t-elle.
Pour l’arrivée des quantités restantes, le Pr Hadjoudj dit que le gouvernement n’a pas reçu « la notification des nouvelles livraisons. »
« Il y a également la livraison dans le cadre du Covax, dans les prochains jours », ajoute Pr Hadjoudj. Et ce n’est pas tout. L’Algérie attend aussi pour la première semaine d’avril une livraison dans le cadre du mécanisme de l’Union africaine. « On ne nous a pas encore notifié ni sur quel type de vaccin ni sur le nombre de doses. Nous connaissons juste la quantité allouée, qui est de 8,7 millions de doses », indique la directrice.
Celle-ci explique que pour le Covax, « l’Algérie ne payera rien, le vaccin chinois est à titre de don également, tandis que le vaccin russe a été acheté via un contrat ».
Selon elle, le cadre multilatéral va probablement garantir à l’Algérie des vaccins pour environ 10 millions de personnes à vacciner, et pour les 10 autres millions, les quantités seront acquises dans le cadre d’accords bilatéraux. L’Institut Pasteur d’Algérie est en « négociations avec les fabricants de vaccins » contre le Covid-19, assure-t-elle.
Ouahiba Hadjoudj estime que l’objectif de vacciner 70 % de la population algérienne en 2021 est réalisable indiquant que « tous les moyens matériels et humains sont là pour pouvoir le concrétiser. Et il ne faut pas oublier que la vaccination s’étalera sur toute l’année ».
Il y a certes une très forte pression sur le marché mondial des vaccins mais, assure-t-elle, l’Algérie a réussi à négocier des contrats. « Parce qu’on n’a pas commencé aujourd’hui. C’est un processus qui a démarré depuis 10 mois, on n’a pas attendu la dernière minute, ce qui fait que nous sommes sur la bonne voie », se félicite-t-elle.
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