À défaut de vaccins, la cacophonie. À une semaine de la fin de l’échéance fixée par le président Abdelmadjid Tebboune pour lancer la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Algérie, la cacophonie règne. Le gouvernement n’a pas encore communiqué de date pour le début de la vaccination de masse.
Pourtant, le 20 décembre, alors qu’il était en Allemagne pour des soins, M. Tebboune avait instruit le gouvernement d’accélérer le choix du vaccin anti-Covid, afin d’entamer la vaccination de masse en janvier.
Depuis, les ministres ainsi que les membres du Comité scientifique en charge du suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 assurent que l’Algérie sera au rendez-vous.
Mais à une semaine de la fin du mois de janvier, les doses du vaccin russe Spoutnik V ne sont toujours pas arrivées en Algérie. Le professeur Khiati pointe du doigt une « véritable cacophonie ».
« La communication autour du vaccin s’est caractérisée depuis le début par un aspect relativement négatif. Mais aujourd’hui, on assiste à une véritable cacophonie. Plusieurs membres du comité scientifique ont fait des déclarations qui, souvent, sont contradictoires », déplore le Pr Khiati dans une déclaration à TSA, ce samedi 23 janvier.
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La situation sanitaire liée au Covid-19 en Algérie pourtant rassurante, avec en moyenne 250 nouveaux cas positifs de coronavirus par jour, interpelle néanmoins le président de la Forem, et auteur de plusieurs livres.
« Les chiffres stationnaires relatifs aux contaminations à la Covid-19 traduisent l’existence de clusters. Le virus est en train de circuler même si les contaminations sont plus réduites. Le bilan des contaminations se maintient à des niveaux supérieurs à 200 cas journaliers », explique-t-il.
Plus d’un mois après la décision du président Tebboune de lancer la vaccination de masse anti-Covid en janvier, les Algériens sont toujours dans le flou quant à la date de lancement de cette campagne. Le gouvernement n’a pas fourni la date, qui dépend de la réception des doses du vaccin russe.