L’Algérie a été placée par le Fonds monétaire international (FMI) dans une liste de 13 pays de la région du Moyen-Orient et Asie centrale considérés comme étant des « inoculateurs lents » dans leurs campagnes de vaccination contre la Covid-19.
L’Algérie figure dans cette liste de pays lents aux côtés de la Tunisie, l’Égypte, la Libye, l’Iran, l’Irak, la Jordanie, l’Afghanistan, le Liban, l’Ouzbékistan, le Pakistan, Djibouti et la Palestine occupée.
« Les 13 pays et territoires de ce groupe ont commencé les vaccinations avec une couverture limitée et il n’est généralement pas attendu qu’ils atteignent une partie importante de leur population jusqu’à la mi-2022 au plus tôt, sauf dans le cas d’efforts supplémentaires tels que l’aide de la communauté internationale », estime le FMI dans son rapport.
| Lire aussi : Covid-19 en Algérie : « Le spectre de la 3e vague pointe son nez »
Les prévisions du FMI contredisent celles autorités
Les prévisions du Fonds monétaire international sont en porte-à-faux avec les affirmations des autorités algériennes, qui ont annoncé comme objectif de vacciner 70 % de la population avant la fin de l’année 2021.
L’Algérie a réceptionné jusqu’à présent 664 000 doses de vaccins contre le Covid-19, permettant de vacciner un maximum de 332 000 personnes compte tenu des doses de vaccin nécessaires par personne.
La population algérienne est estimée à 43 millions de personnes. Aucun bilan officiel de l’opération de vaccination n’a été fourni par le gouvernement.
Mercredi, le premier ministre Abdelaziz Djerad a reconnu des retards dans la livraison des vaccins commandés, dont un million de doses du vaccin russe Spoutnik V.
Il a demandé au ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid de « veiller à résorber les retards constatés dans les livraisons des vaccins anti-Covid-19 déjà commandés et ce, conformément aux engagements contractuels des fournisseurs ».
| Lire aussi : « On ne sait pas quelle est la part du variant dans le virus qui circule en Algérie »