Depuis que les vaccins contre la pandémie de covid-19, vers la fin de l’année dernière, ont fait leur apparition dans le monde, les théories du complot ont fleuri à propos de ces sérums.
Les personnes qui s’opposent à la vaccination ont alors mis en cause la fiabilité des vaccins conçus, faut-il le rappeler, en un temps record. Depuis, les théories les plus folles ont été avancées à propos du supposé danger que constituent les vaccins anti-covid.
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Certains, comme les deux vaccins à ARN messager développés par BioNtech/Pfizer et Moderna, sont particulièrement visés. Basés sur une technologie inédite, ces deux vaccins ont particulièrement cristallisé les critiques et les théories complotistes.
Les Algériens n’échappent pas à cette spirale complotiste, ce qui explique en partie leur réticence à se faire vacciner. Physicien émérite, le Pr Belkacem Hebba, installé aux Etats-Unis, a balayé toutes ces théories et a adressé, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, un appel aux Algériens sur l’importance de la vaccination.
Si le scientifique algérien a voulu témoigner, c’est qu’il a reçu, dit-il, des dizaines de vidéos contenant des informations inexactes et potentiellement dangereuses au sujet de ces vaccins.
« Absurdités », « superstitions », pointe le scientifique algérien qui balaie la théorie d’un supposé pouvoir magnétique des vaccins. Tout comme l’affirmation selon laquelle les vaccins anti-covid contiendraient des micropuces.
« Tout ce qui se raconte ne relève pas de la raison »
« Tout ce qui se raconte ne relève pas de la raison », assure le physicien algérien qui dit avoir passé une bonne partie de son activité scientifique sur les puces électroniques.
« Ce qui compte aujourd’hui c’est de voir comment se sortir de cette maladie. La seule façon d’y arriver c’est de se faire vacciner », exhorte Belkacem Hebba qui insiste sur les personnes âgées.
Le physicien algérien atteste que la vaccination aux Etats-Unis a réduit considérablement les décès du covid mais aussi ses formes graves. Il conclut par inciter les hésitants à ne pas se laisser entraîner par les théories des antivaccins.
Plus de six mois après le lancement officiel de la campagne de vaccination contre le covid le 30 janvier dernier en Algérie, le nombre de vaccinés se chiffre à 2,5 millions de personnes.
Un taux jugé très faible par les observateurs et les experts. La réticence à la vaccination est néanmoins prononcée en Algérie, y compris parmi les soignants. Depuis près d’une semaine, l’Algérie fait face à une 3e vague de covid et les chiffres des contaminations ont dépassé le seuil de 900 cas mardi 13 juillet, une première depuis novembre 2020.