La fédération algérienne de football (FAF) veut mettre fin à la valse des entraîneurs dans les deux Ligues professionnelles, de plus en plus importante lors des dernières saisons, prenant même des proportions alarmantes.
Les entraîneurs des Ligues 1 et 2 n’auront droit désormais qu’à deux licences par saison, a annoncé dimanche en soirée la FAF sur son site officiel, à deux mois du coup d’envoi de l’exercice 2018-2019.
“Seulement deux licences par saison seront délivrées aux entraîneurs des Ligues 1 et 2 Mobilis de football (seniors)”, a précisé l’instance fédérale dans un communiqué, ajoutant que “l’attribution de ces licences se fera uniquement pendant les périodes du mercato : estival et hivernal”.
Une décision valable également pour les clubs, puisque ces derniers n’auront plus droit qu’à deux entraîneurs par saison. Une décision ciblant à limiter cette valse interminable des entraîneurs, qui a considérablement terni l’image du football algérien.
10 clubs sur 16 ont changé d’entraineurs en Ligue 1
Le championnat de Ligue 1 2017-2018, clôturé le 19 mai dernier, n’a pas été différent des précédents en matière de valse d’entraîneurs : pas moins de 10 clubs sur les 16 composant le palier supérieur ont connu des changements d’entraîneurs.
À l’instar de l’exercice précédent, la majorité des clubs de l’élite ont connu une instabilité criarde au niveau de leur encadrement technique, ce qui s’est répercuté sur leurs résultats à l’image de l’ES Sétif, champion sortant, qui a bouclé la saison à une triste 8e place au classement avec, en prime, la succession de trois techniciens.
Les clubs qui ont évité le phénomène sont le CS Constantine (champion), l’USM Bel-Abbès (détenteur de la Coupe d’Algérie), le MC Alger, le Paradou AC, le MC Oran et l’Olympique Médéa. Le record est détenu par le DRB Tadjenanet qui a consommé trois entraîneurs : François Bracci, Kamel Mouassa et Omar Belatoui, avant de confier la barre technique en février dernier au Tunisien Hamadi Edou qui va mener le Difaâ vers le maintien, idem pour la JSK, qui a également connu ce triste record avec la succession de Rahmouni, Ait Djoudi, Saâdi, et Bouzidi.
Le trio relégable (US Biskra, USM El-Harrach et USM Blida) a fait également les frais de l’instabilité du staff technique qui s’est avérée fatale pour l’avenir de ces équipes en Ligue 1.