Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a réagi ce mardi 4 mai à l’annonce de l’apparition du variant indien du Covid-19 en Algérie, avec la détection de six cas dans la wilaya de Tipaza par l’Institut Pasteur.
« Nous n’avons pas beaucoup de données sur ce variant indien, sauf les lectures livresques qu’il y a une double mutation, un double mutant, etc. », indique le ministre de la Santé dans une déclaration à la presse en marge d’une visite à l’hôpital Zmirli d’Alger.
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« L’inquiétude est là. Nous avons baissé à moins de 100 cas par jour. En fait, ce ne sont pas tellement les chiffres, ce sont les décès, ce qui peut indiquer peut-être que ce virus même s’il n’est pas très permanent, c’est peut-être un virus qui a acquis plus de virulence, plus de dangerosité », s’inquiète M. Benbouzid, soulignant que « ces dix décès (par jour), c’est beaucoup. Donc l’Institut Pasteur d’Algérie est en train de séquencer pour avoir plus de connaissances sur la nature des virus et puis les mesures barrières sont celles ».
« L’Indien porteur du virus est venu de Doha »
Abderrahmane Benbouzid a également donné plus de détails sur les cas de variant indien détectés en Algérie.
« C’est un virus importé. C’est un Indien qui a été séquencé. Il est venu de Doha. C’est un Indien qui travaille à Koléa (wilaya de Tipaza). Le jour même de la découverte du variant indien, j’ai été informé par le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, qui était bien entendu inquiet », indique le ministre.
« J’ai eu un déplacement un déplacement hier à l’intérieur du pays, et c’est mes lectures qui me disent qu’il y a six autres parce qu’immédiatement après l’identification du variant, on a engagé une enquête et là tous les sujets contact ont été séquencés », fait savoir M. Benbouzid.
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Le ministre de la Santé est également revenu durant l’entretien sur la campagne de vaccination actuellement en cours en Algérie.
« La campagne de vaccination se poursuit. On compte recevoir assez de vaccins pour maintenir et accélérer la cadence. L’Inde, qui est un des plus grands producteurs de vaccins dans le monde, a stoppé l’exportation des vaccins pour l’utiliser beaucoup plus pour un usage domestique », signale Abderrahmane Benbouzid, indiquant le nombre de doses attendues prochainement en Algérie.
« Nous attendons des centaines de milliers de doses de Sputnik, qui se sont engagés à nous donner le restant en mai. Nous avons aussi établi un contrat avec Sinovac. Nous avons reçu 100.000 et nous comptons recevoir 400.000. Nous négocions pour recevoir un million. Les contacts continuent, et on a l’espoir que peut-être en juin il y aura plus de commandes. Certains pays auront peut-être moins de dommages. On aura peut-être plus de possibilités », a indiqué le ministre de la Santé.
« La population est aussi soucieuse des dangers de ce virus, mais je réitère l’appel pour que les mesures que la population connait très bien soient les mesures essentielles. C’est celles-ci qui sont fondamentales pour essayer de mettre à la propagation de ce virus », souligne M. Benbouzid.
Lancée fin janvier, la campagne de vaccin anti-Covid en Algérie tourne au ralenti, faute de vaccins.