L’Algérie prend au sérieux les menaces liées aux nouveaux variants du Covid-19. Après avoir décidé d’annuler le match du CRB contre une équipe d’Afrique du Sud en Ligue des champions qui devait se tenir ce mardi 23 février à Alger, le gouvernement vient de prendre une nouvelle mesure plus radicale.
Il a décidé de suspendre, pendant un mois, des vols rentrant en Algérie. La nouvelle qui a été rapportée aujourd’hui par le site spécialisé visa-algerie.com vient d’être confirmée de source officielle. Et ce n’est de la part du gouvernement algérien qui continue de garder le silence sur le sujet.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’ambassade de Turquie en Algérie a annoncé que « dans le cadre des mesures prises par les autorités algériennes contre le nouveau variant du Covid-19, tous les vols en provenance de l’étranger vers l’Algérie entre le 1er et le 31 mars 2021 ont été annulés ».
Les critiques du Pr Khiati
La représentation diplomatique turque précise que les citoyens turcs en Algérie pourront retourner en Turquie une fois par semaine via un vol Alger-Istanbul de Turkish Airlines. Air Algérie n’assure pas de vols spéciaux entre l’Algérie et la Turquie.
Cette décision, qui signifie l’arrêt des opérations de rapatriement des Algériens se trouvant à l’étranger, est critiquée par le Pr Mostefa Khiati, président de la Forem.
« Il y a d’autres solutions que l’arrêt des vols. Il faut renforcer les contrôles aux frontières, faire le séquençage pour déterminer si de nouveaux variants circulent en Algérie. Et si le gouvernement ne peut pas mettre les moyens nécessaires de contrôle aux frontières, il faut confiner aux frais des personnes rapatriées », explique-t-il.
Le 23 janvier, le Pr Khiati a été le premier à lancer l’alerte sur les risques liés à l’arrivée de nouveaux variants du Covid-19 en Algérie. « Il y a un problème réel de la possibilité d’importer le variant anglais qui est plus contagieux. Et les études conduites dans ce pays ont prouvé qu’il est (le variant) plus mortel », avait-il mis en garde dans un entretien à TSA.
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« Si on ne peut pas suspendre les rapatriements qui sont en cours, tout au moins devrions-nous mettre en place un contrôle PCR au niveau de l’aéroport d’Alger à l’arrivée. Non seulement des examens PCR de moins 48h doivent-ils être exigés pour tous les voyageurs qui prendront les vols, mais également il est impératif de les re-contrôler avec un test PCR à l’arrivée à Alger », a-t-il recommandé.
S’il a été semble-t-il entendu sur les risques liés aux variants Covid-19, ce n’est pas le cas pour les mesures à prendre pour endiguer cette menace. Le Pr Khiati estime que la suspension des vols entrant en Algérie n’est pas la bonne solution, parce qu’il y a « l’aspect humain », lié à la venue des Algériens de l’étranger, qu’il faut prendre en compte. « Si pour une raison ou une autre, un Algérien doit revenir dans ce pays, il faut lui donner cette possibilité », soutient-il.
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