L’Algérie commence l’année 2023 avec une vaste campagne de sensibilisation des commerçants et des consommateurs contre un phénomène marginal qui est la présence dans le commerce des produits portant les couleurs arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT.
Les directions du commerce au niveau des wilayas sont mobilisées pour lutter contre un phénomène marginal dans les commerces du pays.
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A Bejaia par exemple, la campagne mobilise outre la direction locale du commerce, la Chambre de commerce, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la direction de l’éducation, les services de sécurité, les scouts musulmans et des associations de protection des consommateurs.
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Pour sensibiliser les consommateurs et les opérateurs économiques, les initiateurs de la campagne utilisent des dépliants en langue arabe uniquement (Tamazight n’est pas utilisée alors qu’elle est langue nationale et officielle), les réseaux sociaux comme Facebook, les radios locales, etc.
L’Algérie s’attaque aux couleurs LGBT dans le commerce
Cette campagne est menée aussi sur le terrain, notamment au niveau des centres commerciaux où des conseils et des recommandations seront donnés aux publics visés sur la présence des produits portant des couleurs contraires à l’islam et aux valeurs morales de la société algérienne dans le commerce. La campagne vise les couleurs arc-en-ciel, symbole en Occident des minorités sexuelles.
Cette campagne contre un phénomène marginal en Algérie survient alors que les Algériens découvrent chaque jour l’ampleur de l’informel, de la spéculation sur les produits de base, du manque d’hygiène dans les cafés et les restaurants, du défaut d’affichage des prix, des bijoux en or à la qualité douteuse, et autres tricheries dans les commerces du pays.
A cela s’ajoutent les polémiques récentes sur la présence de produits importés en dehors du circuit officiel dans les commerces algériens, comme le biscuit Oreo qui ne serait pas halal ou le fromage blanc Almarai, « vendu plus cher que le miel ».
Ces problèmes qui ont été signalés par l’association de protection des consommateurs Apoce à plusieurs reprises, méritent d’être traités en priorité par le ministère du Commerce qui peut interdire l’importation des produits portant explicitement des couleurs ou des signes contraires à l’islam et aux valeurs de la société algérienne, après les avoir définis clairement.