Le retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans d’âge fait l’actualité en Algérie. La décision a été annoncée le 9 octobre dernier par le président de la République au cours d’une réunion du conseil des ministres.
A la même occasion, le chef de l’Etat a autorisé la reprise de l’importation des véhicules neufs et de l’assemblage automobile. Ces mesures sont destinées à rendre plus disponibles et plus accessibles les véhicules, dont la rareté après plusieurs années de fermeture totale a fait exploser les prix.
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Si pour l’importation du neuf et l’assemblage, des actions concrètes ont suivi sur le terrain les annonces présidentielles, avec la publication jeudi 17 novembre du cahier des charges pour les concessionnaires et la relance de l’activité de certaines usines à l’arrêt, on ne sait rien en revanche concernant les modalités du retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans.
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D’autant plus que le projet a été inclus à deux reprises dans la loi de Finances mais n’a pas pu être mis en pratique à cause de l’incompatibilité de ses dispositions avec certaines lois en vigueur, en ce qui concerne notamment le transfert des fonds pour le paiement des transactions.
Bannir l’exclusion des Algériens non-résidents
A l’Assemblée populaire nationale (APN), où est débattu le projet de loi de finances pour 2023, un député de l’émigration, élu sur une liste du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a soulevé un autre problème : l’exclusion des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger de la possibilité d’importer des véhicules d’occasion.
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D’emblée, le député Abdelouahab Yakoubi a appelé à abolir « toute discrimination » entre Algériens qui soit « basée sur le lieu de résidence ». « Vous faites l’option recherche-remplacer et supprimez toutes les mentions résident, non résident. Tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs », a-t-il indiqué à la l’adresse du gouvernement.
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« Pourquoi exclure les citoyens résidents à l’étranger de l’importation des véhicules ? Laissez-les renflouer le Trésor public. Pourquoi l’exclusion envers les citoyens », s’est interrogé le député.
Yakoubi a aussi dénoncé les conditions d’âge imposée pour l’importation des lignes de production. « L’administration est censée aider et non casser l’économie nationale », a-t-il dit.
Si l’exclusion des émigrés de l’importation des véhicules d’occasion se confirme, cela serait incompréhensible puisqu’il s’agit de l’unique catégorie qui peut effectuer légalement les paiements en devises, directement à la partir des comptes ouvert à l’étranger.