Au Venezuela, la vague de colère populaire contre le président Nicolas Maduro s’intensifie de jour en jour, alors que le pays continue de s’enfoncer dans un chaos socio-économique sans fond.
Mercredi, trois personnes ont trouvé la mort lors de manifestations monstres contre le régime, ont rapporté plusieurs médias. Ces rassemblements ont été baptisés « la mère de toutes les manifestations ».
Selon Euronews, les autorités ont fait état d’un militaire tué par des manifestants. Un adolescent et une jeune femme ont également été tués par balles, d’après le même média. Depuis le début des manifestations, huit protestataires ont été tués et 500 autres arrêtés, selon l’ONG Foro Penal citée par le Point.
Malgré cette violence, les protestataires ne faiblissent pas. Des défilés sont prévus pour ce jeudi, affirme l’opposition. « Nous appelons le peuple vénézuélien tout entier à se mobiliser », a lancé mercredi le dirigeant de l’opposition Henrique Capriles cité par le Point.
De son côté, le président Maduro a évoqué une nouvelle fois une tentative de putsch. Cette fois-ci, le disciple de l’emblématique Hugo Chavez l’a qualifié de « coup d’État terroriste », orchestré par les États-Unis. Ce que Washington a démenti.
Mardi soir, le président vénézuélien s’est approprié toutes les chaînes de télévision du pays pour annoncer l’activation d’un plan nommé « Zamora », qui prévoit le déploiement de militaires et de civils armés pour sauver la République bolivarienne de ce « coup d’État », selon Le Monde.
Vantant les mérites de ce plan, Nicolas Maduro a annoncé l’arrestation d’une trentaine de personnes, accusées de vouloir provoquer des violences lors des manifestations.