Les événements s’accélèrent au Venezuela. Après les Etats-Unis, plusieurs grands pays européens ont décidé de reconnaître Juan Guaido nouveau « président par intérim » autoproclamé du Venezuela. Une reconnaissance qui intervient après l’expiration de l’ultimatum européen à Nicolas Maduro qui a refusé de convoquer une nouvelle élection présidentielle.
L’Espagne, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier huit jours à M. Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient M. Guaido comme président.
Emmnuel Macron a annoncé sa décision sur Twitter. « La France reconnaît @jguaido comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral. Nous soutenons le Groupe de contact, créé avec l’UE, dans cette période de transition », a écrit le président français ce lundi.
Les Vénézuéliens ont le droit de s’exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît @jguaido comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral. Nous soutenons le Groupe de contact, créé avec l’UE, dans cette période de transition.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 4, 2019
Pour sa part, l’Espagne a annoncé reconnaître Juan Guaido comme « président en charge du Venezuela ». « Le gouvernement espagnol annonce reconnaître officiellement le président de l’Assemblée du Venezuela, M. Guaido, comme président en charge du Venezuela », a annoncé ce lundi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. lors d’une allocution télévisée en appelant M. Guaido à convoquer des élections présidentielles « dans le plus bref délai possible ».
Autre pays à reconnaître Juan Guaido : le Royaume-Uni. « Nicolas Maduro n’a pas organisé d’élection présidentielle dans le délai de huit jours que nous avons fixé. Donc, le Royaume-Uni et ses alliés européens reconnaissent désormais @jguaido comme président constitutionnel par intérim jusqu’à ce que des élections crédibles puissent être organisées », a tweeté le chef de la diplomatie britannique.
Ces annonces ont fait réagir Moscou. Le Kremlin s’est insurgé lundi contre une « ingérence » des Européens. « Nous percevons les tentatives de légitimer l’usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires internes du Venezuela », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.