Le Qatar pourrait rapidement mettre fin au système controversé des visas de sortie qui exigent que les travailleurs obtiennent la permission de leurs employeurs pour quitter le pays, ont indiqué dimanche des experts.
Cette nouvelle intervient en même temps que l’ouverture à Doha d’un bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT).
« Nous nous penchons maintenant sur les derniers détails (…) et nous nous attendons à un accord dans les deux semaines à venir », a déclaré à l’AFP Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale.
Cette ancienne détractrice du Qatar assistait à l’ouverture officielle du bureau de l’OIT.
D’autres sources proches du dossier ont confirmé qu’un accord était en préparation et qu’une annonce était attendue sous peu par l’hôte de la Coupe du monde de football prévue en 2022.
Le système de visa de sortie a longtemps été critiqué par les détracteurs des lois du travail au Qatar qui compte quelque deux millions de travailleurs migrants.
Le ministre du Travail du Qatar, Issa Saad Al-Nuaïmi, ainsi que divers ambassadeurs et fonctionnaires, ont assisté à la cérémonie d’ouverture du bureau de l’OIT.
« C’est un pas de plus vers une législation du travail à la hauteur des meilleures pratiques mondiales », a déclaré M. Nuaïmi.
« Le gouvernement du Qatar a maintenant un autre partenaire pour promouvoir et protéger les droits de travailleurs invités », a-t-il ajouté à propos de l’OIT.
Depuis qu’il a remporté l’organisation du Mondial-2022, le Qatar fait l’objet de vives critiques, notamment pour le traitement de la main-d’oeuvre formée de migrants étrangers.
Un accord visant à établir un bureau de l’OIT au Qatar a été conclu en octobre dernier, après que Doha a accepté un ensemble de réformes des législations sur le travail comprenant l’introduction d’un salaire minimum et une procédure de règlement des conflits du travail.
Doha et l’OIT ont signé un programme triennal de coopération technique dans le domaine du travail.