Les prix des fournitures scolaires risquent de connaître une forte hausses en Algérie.
C’est l’Association de protection du consommateur (Apoce) qui vient de lancer l’alerte.
« Certains cahiers scolaires ont atteint 120 % de hausse », a indiqué l’association mardi dernier sur sa page Facebook.
Ceci donne un avant-goût de ce qui attend les parents d’élèves à la rentrée de septembre.
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« Selon les informations qui nous parviennent, les prix affichés ne s’annoncent pas bien par rapport aux années précédentes », affirme à TSA le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi.
Selon lui, les hausses dépasseraient les 100 %. « C’est pour cette raison que nous avons lancé cette alerte, pour dire qu’il y a une hausse excessive des prix des articles scolaires en comparaison avec les années précédentes. À travers cette alerte, nous souhaitons que les pouvoirs publics et particulièrement le ministère du Commerce entament des enquêtes sur les coûts de ces produits », a ajouté Zebdi qui soupçonne des pratiques spéculatives.
« Si cette hausse s’avère injustifiée, elle entre dans ce cadre. Il sera alors nécessaire de faire appliquer la loi pour que les choses rentrent dans l’ordre. Et pour que les autres ne soient pas tentés de spéculer », souligne-t-il.
Pour le moment, l’heure est au constat. « On ne sait pas si ces prix sont justifiés ou pas, on n’a pas assez de données, mais c’est un constat qui demeure inquiétant. Est-ce que c’est la bourse mondiale, notamment sur le papier, ou y a-t-il d’autres facteurs ? Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils lancent, avant la rentrée scolaire, une enquête dans ce sens pour voir les justes prix et pour intervenir », exhorte Mustapha Zebdi.
« Nous ne souhaitons pas une augmentation »
Le scénario des années précédentes risque de se reproduire pour la prochaine rentrée scolaire.
Une situation qui mettra à rude épreuve le pouvoir d’achat des parents d’élèves déjà échaudés par les hausses généralisées des prix et l’inflation.
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Contacté par TSA, le président de l’Association des commerçants et artisans algériens (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar confirme cette augmentation des prix des fournitures scolaires, citant différents facteurs.
« Premièrement, il ne faut pas oublier que même sur le marché mondial, les prix ont augmenté. Le premier fournisseur mondial c’est la Chine et avec la crise de la Covid, ses exportations ont baissé », relève Boulenouar ajoutant que le coût de revient des fournitures scolaires a augmenté.
En second lieu, le président de l’ANCA évoque le faible volume de la production nationale qui ne peut pas satisfaire la demande.
« Dans les meilleurs des cas, elle n’arrive pas à couvrir 30 % des besoins », note-t-il.
« Nous ne souhaitons pas une augmentation, car celle-ci est déjà là », nous a répondu Hadj-Boulenouar à la question de savoir si les prix vont augmenter à la prochaine rentrée scolaire.
Le président de l’ANCA lance un appel pour simplifier les démarches d’importation pour les opérateurs économiques intervenant dans le secteur tout en exhortant les producteurs nationaux à faire un effort pour augmenter leur production.
