L’équipe nationale sous la conduite de Djamel Belmadi impressionne tant sur le plan des résultats que sur celui du jeu, mais il n’y a pas une conférence de presse où le coach n’a pas été interpellé sur son avenir.
Ça a été de nouveau le cas ce lundi 15 novembre lorsque le sélectionneur national a rencontré les journalistes à la veille d’un match face au Burkina Faso qualificatif pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
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Bien entendu, Djamel Belmadi n’a rien dit de ce qu’il fera à l’expiration de son contrat après la coupe du monde, estimant que ce n’est pas encore le moment d’y penser.
Cette semaine, le président de la Fédération algérienne de football a indiqué que tout sera réglé avec Belmadi « en cinq minutes ».
Le sélectionneur confirme que « les détails du contrat ne seront pas un problème », rappelant qu’il a signé (en 2018) « en cinq minutes » justement.
« Mais ce sera plus sur ce qu’on est capable d’apporter, moi en premier, est-ce que j’ai encore la force et l’énergie », dit-il.
« Je regarde les images à mon arrivée, moi et mon staff physiquement, on n’était pas comme ça », ajoute-t-il.
« Il est usant le métier, il y a des cycles aussi, peut-être que les joueurs vont avoir envie de voir un autre discours, une autre manière de travailler. Il nous reste encore un peu de temps, on va profiter du temps qu’on a et on aura le temps de réfléchir à ça », indique le coach des Verts.
Djamel Belmadi refuse de « faire des plans sur la comète ». « On a déjà un très beau challenge qui nous attend », dit-il.
« J’étais largement averti… »
Même s’il n’annonce pas son départ, Belmadi a laissé entendre qu’il ne s’éternisera pas à la tête de l’équipe nationale, notamment lorsqu’il dit que Jowachim Low (qui a entraîné l’Allemagne pendant 14 ans) « était en Allemagne où tout est carré et clean et il pouvait rester 35 ans ».
Si en Allemagne, « tout est clean », cela sous-entend qu’en Algérie, le sélectionneur a rencontré des difficultés.
En tout cas, il ne le nie pas. « Il y a eu des problèmes que j’espère font partie du passé. Connaissant l’équipe nationale et mon pays, j’étais prédisposé à avoir un certain nombre de petits soucis en arrivant ici. Certains problèmes étaient largement évitables. Que voulez-vous, c’est la fonction ici en Algérie, j’étais largement averti. On fait avec, le plus important c’est de regarder vers l’avant ».
Djamel Belmadi estime que malgré tout, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel et ne pas laisser le peuple « otage de tous ces maux ».
« Des fois, ça peut devenir lourd. On se rappelle pourquoi on est là et puis on repart. Faire en sorte que notre équipe soit respectée partout, en Afrique c’est fait, il faut aller à l’international. Maintenir l’équipe à ce niveau et continuer à progresser, voilà l’objectif, et je pense que dans la balance, ça pèse largement plus que les problèmes », juge-t-il.