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VIDÉO. Entretien avec Nacer Djabi : « les Algériens ne veulent plus d’élections à l’ancienne »

VIDÉO. Entretien avec Nacer Djabi : « les Algériens ne veulent plus d’élections à l’ancienne »

Le Hirak doit « se poursuivre », qu’il y ait des élections ou pas, et « quel qu’en soit le résultat », a estimé Nacer Djabi, dans un entretien vidéo à TSA.

« Au moment où le pouvoir appelle à participer aux élections, il est censé entamer un débat, ouvrir le paysage médiatique, ainsi que l’espace des libertés et de libérer les détenus d’opinion. Or, on assiste sur le terrain à une autre réalité faite d’arrestations de citoyens. Des arrestations qui ne sont pas de nature à produire un climat de sérénité au sein des Algériens », déplore le sociologue.

En revanche, Nacer Djabi considère qu’il y a toujours une possibilité de compromis. « Si le pouvoir arrive à bien écouter le Hirak et n’impose pas un agenda spécifique à lui, qui soit exclusif et vis-à-vis duquel il ne tolère aucune discussion, il y a une possibilité de dialogue et d’aller vers une sortie de l’impasse », a-t-il expliqué.

Djabi affirme que les Algériens dans leur « écrasante majorité » ne sont pas contre les élections. « Ils sont en faveur des élections mais avec des conditions. Les Algériens ne veulent plus d’élections à l’ancienne. Ils veulent des élections transparentes durant lesquelles il n’y aura pas une confiscation de leurs voix. Ils veulent des élections qui donneront lieu à un président et à des institutions légitimes », détaille le sociologue.

Nacer Djabi avance que « si le pouvoir s’entête à imposer des élections qui ne soient pas honnêtes et transparentes et au cours desquelles les voix du peuple ne sont pas respectées, cela veut dire qu’on produira un président faible tant sur le plan national qu’international alors que l’Algérie a besoin d’un président fort». Dans ce cas de figure, prévient-il, « les élections seront le début d’une série de problèmes plutôt qu’un début de solution à la crise ».

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